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Moyen Orient et Monde - Diplomatie

Washington et Moscou sans solution au conflit syrien

Erdogan demande une nouvelle fois aux grandes puissances la mise en place d'une « zone sûre ».

Le président américain Barack Obama et son homologue russe Vladimir Poutine, hier, au sommet du G20 à Hangzhou, dans l’est de la Chine. Photo AFP

Le président américain Barack Obama et son homologue russe Vladimir Poutine ont discuté hier, en marge du sommet du G20 à Hangzhou, dans l'est de la Chine, des chances et des moyens de parvenir à un accord de cessez-le-feu en Syrie, a rapporté un responsable américain. Ce dernier a ajouté que les présidents américain et russe avaient eu une réunion « constructive » d'une heure et demie sur la mise en place de l'aide humanitaire dans le pays, les moyens de réduire la violence et de coopérer avec les différents groupes de combattants sur place. « La rencontre a duré plus longtemps que prévu, a pour sa part commenté le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, cité par l'agence de presse russe Ria. Cela s'est bien passé. Le travail va se poursuivre. » L'entretien entre les deux présidents n'avait pas vocation à entrer dans les détails d'un éventuel accord mais a permis de clarifier certains « désaccords persistants », a précisé de son côté le responsable gouvernemental américain.
MM. Obama et Poutine ont également pressé le secrétaire d'État américain John Kerry et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov de se rencontrer à nouveau dès cette semaine pour avancer dans les discussions, après l'annonce par un haut responsable du département d'État de l'échec des discussions entre les deux hommes à Hangzhou. « Si un accord peut être conclu, nous voulons le faire de toute urgence, étant donné la situation humanitaire. Cela dit, nous devons nous assurer qu'il s'agit d'un accord solide », a dit le responsable américain. « Si nous ne pouvons pas parvenir à un tel accord, nous renoncerons », a-t-il ajouté. Vladimir Poutine a dit pour sa part que Barack Obama et lui-même avaient avancé en vue d'une résolution du conflit syrien et a parlé de compréhension mutuelle sur les problèmes qu'il pose.
John Kerry et Sergueï Lavrov négocient depuis des semaines un accord qui ferait cesser les hostilités en garantissant le retrait des forces gouvernementales de certaines régions, y compris Alep, et autoriserait des convois humanitaires à gagner des zones où des civils sont pris au piège par les combats. Le cessez-le-feu serait supervisé grâce à un partage des renseignements entre Russes et Américains, et une coopération militaire contre des organisations comme l'État islamique. La Russie insiste sur le fait qu'elle ne peut pas accepter un accord tant que les combattants de l'opposition soutenus par les États-Unis et leurs alliés du Golfe ne seront pas séparés sur le terrain des combattants jihadistes liés à el-Qaëda. Une source au ministère russe des Affaires étrangères a cependant tenu à minimiser l'échec des discussions à Hangzhou. « Le processus va se poursuivre, a dit ce responsable cité par l'agence Interfax. Ce n'est pas la peine de déclarer de manière théâtrale, comme l'ont fait certaines sources au département d'État, que rien n'a été obtenu. »

Zone d'exclusion aérienne
Également présent en Chine, le président turc Recep Tayyip Erdogan a proposé à MM. Poutine et Obama d'établir une « zone sûre » dans le nord de la Syrie pour permettre aux déplacés syriens de vivre à l'abri des combats et d'interrompre ainsi l'afflux de réfugiés en Turquie, et, au-delà, en Europe. S'exprimant pendant une conférence de presse, le président turc a précisé avoir réitéré sa proposition de zone d'exclusion aérienne lors de ses entretiens avec ses homologues russe et américain.
Il a déclaré que l'intervention militaire turque dans le nord de la Syrie visait à chasser les jihadistes du groupe État islamique et les miliciens kurdes pour créer les conditions favorables à l'accueil des réfugiés, majoritairement sunnites. « Les citoyens syriens dans notre pays et ceux qui voudraient émigrer de Syrie ont maintenant l'opportunité de vivre plus tranquillement sur leur propre terre et dans leurs propres maisons », a-t-il indiqué, faisant référence à la bande de territoire de 90 km de long que les forces turques ont « sécurisée » du côté syrien de la frontière. « Une zone d'exclusion aérienne pourrait être mise en place là-bas, et c'est ce que j'ai suggéré à Obama et Poutine. Ceci pourrait être fait avec les forces de la coalition (formée par les États-Unis pour lutter contre l'EI). Nous essayons d'y parvenir », a-t-il précisé. La Turquie a déjà proposé, sans succès, l'instauration d'une « zone sûre » d'environ 40 km en Syrie lors du G20 l'année dernière dans la ville turque d'Antalya.
En attendant, un communiqué du Kremlin a affirmé hier qu'aucune rencontre n'est prévue entre le président russe et son homologue turc. Toutefois, de nouvelles discussions entre MM. Obama et Poutine sont attendues prochainement, selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

(Sources : agences et rédaction)

Le président américain Barack Obama et son homologue russe Vladimir Poutine ont discuté hier, en marge du sommet du G20 à Hangzhou, dans l'est de la Chine, des chances et des moyens de parvenir à un accord de cessez-le-feu en Syrie, a rapporté un responsable américain. Ce dernier a ajouté que les présidents américain et russe avaient eu une réunion « constructive » d'une heure et...

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