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Moyen Orient et Monde - Syrie

La Turquie dément une trêve avec les Kurdes

Alors que les rebelles s'approchent de Hama, les forces du régime tentent de reconquérir leurs positions au sud d'Alep.

Un combattant de l’ASL devant un mur peint par l’EI, hier, à Jarablous. Umit Bektas/Reuters

La Turquie a démenti hier avoir accepté un accord de cessez-le-feu sous les auspices des États-Unis avec les milices kurdes de Syrie. « Nous n'acceptons sous aucune circonstance », contrairement à ce que « certains porte-parole de pays étrangers disent, un (...) cessez-le-feu entre la Turquie et les éléments kurdes », a déclaré le ministre des Affaires européennes Ömer Çelik, à propos de l'annonce faite la veille par les États-Unis.
« La République turque est un État souverain et légitime » qui ne peut être mis sur un pied d'égalité avec « une organisation terroriste », a ajouté le ministre cité par l'agence progouvernementale Anadolu, évoquant le PYD, le Parti de l'Union démocratique des Kurdes de Syrie.
Cependant, aucune frappe turque n'a été rapportée contre les milices kurdes depuis lundi après-midi. L'accord provisoire de cessez-le-feu prévoyait une trêve à partir de 21h00 GMT lundi, selon des rebelles syriens.
Les forces turques ont en revanche poursuivi leur offensive contre le groupe jihadiste État islamique dans le Nord syrien. Ahmad Othman, commandant du groupe rebelle pro-Turcs « Sultan Murad », a confirmé à l'AFP que la situation était « calme depuis hier (mardi) sur le front sud de Jarablous contre les Forces démocratiques syriennes (pro-Kurdes) ». Mais le « combat continue sur le front ouest contre l'EI », selon lui.

Téléphone à l'ambassadeur
Le Premier ministre Binali Yildirim a redit la « détermination » d'Ankara à « poursuivre l'offensive jusqu'à ce que les terroristes (...) aient retraversé l'Euphrate vers l'Est ». « Les États-Unis se sont engagés en ce sens auprès de notre pays à plusieurs reprises. Nous n'attendons aucun changement dans cet engagement », a-t-il ajouté.
Après avoir appelé à la fin des combats, Washington avait assuré mardi soir que la Turquie et les milices kurdes avaient accepté une trêve provisoire. L'intervention turque en Syrie met à rude épreuve les relations entre Ankara et Washington, alliés sur le terrain des YPG qui ont fait reculer l'EI. La Turquie a démenti hier des informations diffusées par la presse selon lesquelles elle avait convoqué l'ambassadeur des États-Unis John Bass pour protester contre les vives critiques américaines, la veille, de son intervention en Syrie. Un porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères a déclaré que M. Bass avait seulement reçu « un coup de téléphone » mardi, une information confirmée par l'ambassade des États-Unis.

« Compliquer la situation »
La Turquie s'était montrée très irritée mardi au lendemain des critiques « inacceptables » de Brett McGurk, l'émissaire présidentiel américain auprès de la coalition internationale antijihadistes, de son intervention en Syrie.
Sur le terrain des opérations, des avions turcs ont mené des frappes contre des cibles « terroristes » près de la localité voisine d'al-Kulliyeh, a rapporté Anadolu sans précisions. De son côté, l'EI a revendiqué dans un communiqué une attaque-suicide à la voiture piégée contre des rebelles soutenus par Ankara à al-Kulliyeh et a affirmé avoir détruit « deux chars turcs » avec deux missiles près du même village.
Sur un autre front, les rebelles poursuivaient hier leurs avancées dans le Nord, vers Hama, et auraient notamment pris le contrôle de la ville de Souran.
Les forces du régime syrien tentaient, elles, de reprendre des positions gagnées par les rebelles, au sud d'Alep. Les combats faisaient rage hier, dans plusieurs secteurs, faisant suite à d'intenses frappes aériennes russes sur les positions rebelles.
(Sources : rédaction et agences)

La Turquie a démenti hier avoir accepté un accord de cessez-le-feu sous les auspices des États-Unis avec les milices kurdes de Syrie. « Nous n'acceptons sous aucune circonstance », contrairement à ce que « certains porte-parole de pays étrangers disent, un (...) cessez-le-feu entre la Turquie et les éléments kurdes », a déclaré le ministre des Affaires européennes Ömer Çelik,...

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