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Birmanie : Ban Ki-moon demande la régularisation de la minorité rohingya

Le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon a appelé mardi le gouvernement d'Aung San Suu Kyi en Birmanie à accorder la citoyenneté aux centaines de milliers de Rohingyas du pays, minorité musulmane ostracisée.

"J'ai relayé les inquiétudes de la communauté internationale concernant les dizaines de milliers de personnes qui vivent dans conditions très dures dans des camps depuis plus de quatre ans", a déclaré Ban Ki-moon lors d'une conférence de presse au côté d'Aung San Suu Kyi à Naypyidaw, la capitale administrative birmane.

"Des gens qui habitent dans ce pays depuis des générations devraient avoir le même statut légal et la même citoyenneté que tous les autres", a-t-il ajouté.
La minorité rohingya, forte de près d'un million de personnes, reste considérée comme composée d'immigrés illégaux du Bangladesh voisin, même si certains sont en Birmanie depuis des générations.

Nombre d'entre eux vivent dans des camps dans l'ouest du pays, depuis des violences intercommunautaires meurtrières en 2012. La tension reste vive depuis, sous l'influence de nationalistes bouddhistes, et même Aung San Suu Kyi évite de prendre position sur le sujet.

"La question est plus large que le droit de la communauté rohingya à choisir la façon dont elle s'identifie", a insisté Ban Ki-moon, utilisant le terme de "rohingya", revendiqué par la communauté mais tabou en Birmanie. Même Aung San Suu Kyi se refuse à le prononcer.

"Chaque habitant de Birmanie, quelle que soit son ethnie et son passé, devrait pouvoir vivre en toute égalité et harmonie au côté de ses voisins", a plaidé le secrétaire général de l'Onu, qui doit participer mercredi à de grands pourparlers de paix entre le gouvernement birman et des groupes armés rebelles.
La question des Rohingyas n'est pas au menu des discussions.

Aung San Suu Kyi a fait appel à l'ex-secrétaire général de l'Onu Kofi Annan pour l'aider à résoudre l'épineux conflit autour de la minorité rohingya. Il est attendu en Birmanie début septembre.

Dans un rapport récent, l'Onu s'est inquiétée des violations des droits des Rohingyas en Birmanie, notamment le déni de citoyenneté, le travail forcé et des violences sexuelles, jugeant qu'elles pourraient être considérées comme des "crimes contre l'humanité".

Le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon a appelé mardi le gouvernement d'Aung San Suu Kyi en Birmanie à accorder la citoyenneté aux centaines de milliers de Rohingyas du pays, minorité musulmane ostracisée.
"J'ai relayé les inquiétudes de la communauté internationale concernant les dizaines de milliers de personnes qui vivent dans conditions très dures dans des camps depuis plus...