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Moyen Orient et Monde

Les tractations diplomatiques s’accélèrent...

Le secrétaire d'État américain John Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov étaient réunis hier à Genève pour tenter de relancer les pourparlers de paix sur la Syrie.
Les chefs de la diplomatie américaine et russe ont été brièvement rejoints dans le grand hôtel où se tient la rencontre par l'envoyé spécial de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura. Arrivé vers 01h00, M. de Mistura, dont la venue a suscité des espoirs de relance d'un règlement de paix, est reparti un peu moins d'une heure plus tard, souriant et saluant de la main les caméras. Les discussions sont « excellentes », a déclaré M. Lavrov à l'occasion d'une pause dans cette rencontre entamée en milieu de matinée sur les rives du lac Léman. Tant M. Kerry que M. Lavrov n'ont pas voulu faire de commentaire avant la réunion. Devant les caméras, ils se sont donné une poignée de main cordiale.
L'envoyé spécial de l'Onu avait déclaré jeudi que la rencontre entre les deux hommes serait « importante » et aurait « un impact certain sur (...) les initiatives politiques de l'Onu en vue de relancer le processus politique en Syrie ». M. de Mistura avait exprimé l'espoir de pouvoir ramener les parties en conflit à la table de négociations d'ici à la fin du mois, mais cette éventualité semble peu probable, les combats faisant rage sur le terrain.
La réunion d'hier intervient alors que le conflit est devenu encore plus complexe avec l'intervention militaire de la Turquie dans le nord de la Syrie, contre les jihadistes de l'État islamique mais également contre les Kurdes. Dans ce qui pourrait être un signe de sa volonté de coopérer avec les États-Unis, la Russie a annoncé jeudi être prête à discuter avec Washington du rapport de l'Onu qui accuse le régime de Damas d'avoir mené des frappes chimiques en Syrie. Le rapport met également en cause l'EI dans l'utilisation de telles armes. Les deux pays coprésident en outre un groupe de travail de l'Onu sur l'aide humanitaire en Syrie, qui tente de faire parvenir l'aide aux zones assiégées dans ce pays dévasté par la guerre.

Aide humanitaire à Alep
Parallèlement, le président turc Recep Tayyip Erdogan et son homologue russe Vladimir Poutine se sont mis d'accord hier pour accélérer l'aide humanitaire dans la province syrienne d'Alep, ont rapporté des médias turcs. Lors d'une conversation téléphonique, « les deux dirigeants (...) sont tombés d'accord pour accélérer les efforts afin que l'aide parvienne jusqu'à la population à Alep », a rapporté l'agence de presse progouvernementale Anadolu, ajoutant que M. Erdogan avait fourni à M. Poutine des informations sur l'opération militaire turque en cours en Syrie.
La conversation entre les dirigeants russe et turc est un nouveau signe concret de la normalisation des relations entre Moscou et Ankara fin juin, neuf mois après la destruction par la Turquie d'un bombardier russe au-dessus de la frontière turco-syrienne qui avait provoqué une brouille diplomatique entre les deux pays. Selon Anadolu, les deux dirigeants ont souligné la nécessité de combattre « tous les groupes terroristes » en Syrie, y compris l'organisation jihadiste État islamique (EI). Le Kremlin a confirmé les entretiens téléphoniques. « Les dirigeants ont eu un échange approfondi sur la situation en Syrie. Ils ont souligné l'importance des efforts conjoints pour combattre le terrorisme », a-t-il affirmé dans un communiqué.

Le secrétaire d'État américain John Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov étaient réunis hier à Genève pour tenter de relancer les pourparlers de paix sur la Syrie.Les chefs de la diplomatie américaine et russe ont été brièvement rejoints dans le grand hôtel où se tient la rencontre par l'envoyé spécial de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura. Arrivé vers 01h00, M. de...

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