Le rituel est immuable. Chaque hiver, les essais d’avant-saison offrent le même spectacle dans le paddock. Celui d’écuries qui s’observent, tentent d’évaluer les forces et les faiblesses de chacun, tout en prenant le soin de ne pas trop dévoiler les siennes. L’heure est aux tests des nouvelles pièces, à la compréhension du comportement des pneumatiques et à la fiabilisation de la machine, mais certainement pas à la recherche de la performance à tout prix. Peu importe d’être en haut de la hiérarchie. Le verdict, le vrai, tombera à Melbourne pour l’ouverture d’une saison plus que jamais ouverte.
Dans ce bal masqué, Red Bull-Renault n’a pas fait exception à la règle. L’écurie est même connue pour être passée maître dans l’art de cacher son jeu. Quoi de plus normal pour une équipe qui n’a cessé d’apporter des nouveautés techniques depuis plusieurs saisons ?
À Jerez, puis à Barcelone, les RB9 ont été fidèles à leur ligne de conduite : des temps sans réel relief, voire stagnants (avec des voitures volontairement chargées en carburant) et des discours assez tièdes de la part des dirigeants et des pilotes, histoire de brouiller les cartes, Vettel en tête : « Les essais se sont bien passés globalement, mais nous aurions souhaité plus de constance avec les pneumatiques. Nous avons rencontré des difficultés pour analyser les changements, les évolutions que nous avons apportés, mais c’est comme ça. »
Personne n’est dupe. Les Red Bull seront bien dans le peloton de tête pour défendre leur titre. L’écart avec la concurrence pourrait toutefois se réduire en raison notamment de la marge de manœuvre limitée offerte par le règlement technique 2013.
La Scuderia Ferrari, qui contrairement à l’an passé semble avoir compris le fonctionnement de la F138, s’annonce comme la principale rivale des Autrichiens. « Je suis plus motivé que jamais. Je m’attends à ce que l’équipe ait une meilleure voiture », annonce Fernando Alonso, très satisfait de son bolide au nom porteur d’espoir : « La Esperanza ».
La Lotus en embuscade
La préparation de McLaren a été plus chaotique avec une MP4-28 dont le comportement fut parfois difficile à cerner. L’équipe de Woking, qui s’appuiera sur Jenson Button et le prometteur Mexicain Sergio Perez, pourrait pâtir du départ de Lewis Hamilton. Le Britannique et son compère Nico Rosberg ont justement fait très forte impression avec Mercedes en clôture des essais. « Si nous avons la chance de gagner un grand prix, ce sera un bonus car nous avons terminé 5e (classement constructeurs) la saison passée », tempère toutefois le champion du monde 2008.
Le paddock est partagé sur ces performances inattendues : coup de poker menteur pour épater la galerie avec des voitures peu chargées en carburant ou vrai bond en avant ? Le scepticisme est de rigueur. Une chose est certaine, la marque à l’étoile ne se satisfera pas longtemps d’une place loin du podium, derrière une écurie Lotus très ambitieuse.
Cette dernière dispose avec Kimi Räikkönen et Romain Grosjean d’un duo extrêmement rapide et peut-être aussi d’une botte secrète encore en gestation : le DRS passif. Le système devrait être introduit en cours de saison. « Les essais hivernaux ne vous permettent pas de vous situer dans la hiérarchie. Mais nous savons au moins que nous n’avons pas raté notre copie », annonce malicieux le patron de l’écurie d’Enstone.
Seule petite ombre au tableau, les quelques soucis de fiabilité rencontrés par l’E21. Lotus F1 est d’ailleurs l’équipe qui a le moins roulé cet hiver (3 500 km). Bien loin de la marathonienne et outsider écurie Sauber (5 200 km) et même derrière la petite équipe russe Marussia (3 600 km).
Le programme
(heure de Beyrouth)
Aujourd’hui :
05h00-06h00 : essais libres 3
08h00 : qualifications
Demain :
08h00 : départ de la course.
Dans ce bal masqué, Red Bull-Renault n’a pas fait exception à la règle. L’écurie est même connue pour être passée maître dans l’art de cacher son jeu. Quoi de plus normal pour une équipe qui n’a cessé d’apporter des nouveautés techniques depuis plusieurs saisons ?
À Jerez, puis à Barcelone, les RB9 ont été fidèles à leur ligne de conduite : des temps sans réel relief, voire stagnants (avec des voitures volontairement chargées en carburant) et des discours assez tièdes de la part des dirigeants et des pilotes, histoire de brouiller les cartes, Vettel en tête : « Les essais se sont bien passés globalement, mais nous aurions souhaité plus de constance avec les pneumatiques. Nous avons rencontré des difficultés pour analyser les changements, les évolutions que nous avons apportés, mais c’est comme ça. »
Personne n’est dupe. Les Red Bull seront bien dans le peloton de tête pour défendre leur titre. L’écart avec la concurrence pourrait toutefois se réduire en raison notamment de la marge de manœuvre limitée offerte par le règlement technique 2013.
La Scuderia Ferrari, qui contrairement à l’an passé semble avoir compris le fonctionnement de la F138, s’annonce comme la principale rivale des Autrichiens. « Je suis plus motivé que jamais. Je m’attends à ce que l’équipe ait une meilleure voiture », annonce Fernando Alonso, très satisfait de son bolide au nom porteur d’espoir : « La Esperanza ».
La Lotus en embuscade
La préparation de McLaren a été plus chaotique avec une MP4-28 dont le comportement fut parfois difficile à cerner. L’équipe de Woking, qui s’appuiera sur Jenson Button et le prometteur Mexicain Sergio Perez, pourrait pâtir du départ de Lewis Hamilton. Le Britannique et son compère Nico Rosberg ont justement fait très forte impression avec Mercedes en clôture des essais. « Si nous avons la chance de gagner un grand prix, ce sera un bonus car nous avons terminé 5e (classement constructeurs) la saison passée », tempère toutefois le champion du monde 2008.
Le paddock est partagé sur ces performances inattendues : coup de poker menteur pour épater la galerie avec des voitures peu chargées en carburant ou vrai bond en avant ? Le scepticisme est de rigueur. Une chose est certaine, la marque à l’étoile ne se satisfera pas longtemps d’une place loin du podium, derrière une écurie Lotus très ambitieuse.
Cette dernière dispose avec Kimi Räikkönen et Romain Grosjean d’un duo extrêmement rapide et peut-être aussi d’une botte secrète encore en gestation : le DRS passif. Le système devrait être introduit en cours de saison. « Les essais hivernaux ne vous permettent pas de vous situer dans la hiérarchie. Mais nous savons au moins que nous n’avons pas raté notre copie », annonce malicieux le patron de l’écurie d’Enstone.
Seule petite ombre au tableau, les quelques soucis de fiabilité rencontrés par l’E21. Lotus F1 est d’ailleurs l’équipe qui a le moins roulé cet hiver (3 500 km). Bien loin de la marathonienne et outsider écurie Sauber (5 200 km) et même derrière la petite équipe russe Marussia (3 600 km).
Le programme
(heure de Beyrouth)
Aujourd’hui :
05h00-06h00 : essais libres 3
08h00 : qualifications
Demain :
08h00 : départ de la course.
Le rituel est immuable. Chaque hiver, les essais d’avant-saison offrent le même spectacle dans le paddock. Celui d’écuries qui s’observent, tentent d’évaluer les forces et les faiblesses de chacun, tout en prenant le soin de ne pas trop dévoiler les siennes. L’heure est aux tests des nouvelles pièces, à la compréhension du comportement des pneumatiques et à la fiabilisation de...