Jo-Wilfried Tsonga : « Une seconde chance »

Jo-Wilfried Tsonga a estimé être allé chercher « à l’expérience et au mental » sa qualification hier pour les demi-finales de Wimbledon, qu’il voit comme une « seconde chance » après son échec au même stade de la compétition l’an passé.

Q. Ce match contre l’Allemand Philipp
Kohlschreiber n’a pas été facile. Vous êtes soulagé ?
R. C’est vrai, il y a beaucoup de soulagement, car il fallait le gagner. C’était dur, il était bon, meilleur que moi. J’ai été opportuniste dans les tie-breaks, j’ai serré le jeu. Je voyais bien les stats, qu’il avait gagné plus de points que moi, qu’il était meilleur tout simplement. Je suis content de m’en être sorti. Je suis allé le chercher à l’expérience et au mental.

Vous êtes en demi-finale pour la deuxième fois en deux ans. Quel sentiment prédomine ?
Je suis très, très content. Ce sera la deuxième fois que j’atteins les demi-finales. Ce sera une seconde chance. Je me sens bien, excité par cette perspective.

Peut-on comparer cette année avec l’an passé ?
C’était déjà énorme pour moi l’an passé d’atteindre les demi-finales. Cette année, c’est un peu différent. Je suis un peu plus parmi les favoris du tournoi. Je suis tête de série n° 5. Je serai dans un état d’esprit différent. L’année dernière, j’étais arrivé en demi dans l’euphorie. Depuis, j’ai été en quart à l’US Open, à Roland-Garros où j’ai failli atteindre les demi-finales. Je suis plus les pieds « dans le gazon » et c’est une bonne chose.

Cela veut dire que vous n’aurez pas la pression dans ce match ?
Je le prends comme une seconde chance. Pour moi, c’est une chance d’être là. C’est déjà une chance de jouer au tennis. Donc j’irai sur le court et j’essaierai de saisir ma chance. J’espère faire mieux que l’an passé. Quoi qu’il arrive, je n’aurai rien à perdre.

En quoi pensez-vous vous être amélioré depuis un an ?
Je suis un peu plus constant. J’ai mis ma tête à l’endroit. Avant, je n’étais pas assez constant. Je perdais souvent ma concentration et c’était difficile de jouer au tennis.

Pensez-vous jouer aussi bien que l’année dernière ?
Non, je ne joue pas aussi bien. Je n’en ai pas l’impression en tout cas. Mais c’est peut-être une bonne chose. Si je suis en demi-finales, c’est que forcément je joue bien, sinon je ne serais pas là. Je n’ai pas de supersensations, je ne fais pas de choses exceptionnelles, mais je suis là.