La belle série des Spurs (50 jours sans défaite avec 10 victoires d’affilée en fin de saison régulière suivies de 10 succès de rang en play-offs) s’est achevée sur un carnage. San Antonio a shooté à moins de 40 % de réussite, a été complètement dominé dans la raquette, a commis un total de 21 pertes de balle (dont 5 pour Tony Parker) et le « Big Three » n’a pas été en verve (35 points au total pour Parker, Tim Duncan et Manu Ginobili).
En face, le Thunder, peut-être échaudé par les deux leçons reçues à San Antonio et des commentaires d’observateurs qui les enterraient un peu vite, a pu compter sur l’appui du meilleur marqueur de NBA (Kevin Durant, 22 pts), mais surtout sur ses joueurs d’appoint, comme le pivot Serge Ibaka (14 points, 3 contres) et surtout l’arrière suisse Thabo Sefolosha (19 pts, 6 rebonds et 6 interceptions), qui a rendu la vie dure à Tony Parker en défense.
« Cela a bien marché pour nous, mais c’est juste un match, a dit Sefolosha. J’ai été en mesure de le gêner un petit peu (NDLR : Parker). Toute l’équipe était superconcentrée. C’est ce dont on avait besoin. On savait qu’en revenant à la maison (après deux matches à San Antonio), ce serait une autre histoire. »
Après une entame de match royale d’Oklahoma City (12-0) bien contrée par les Spurs, le Thunder a pris les devants dans le deuxième quart temps (32-17) pour mener 54-41 à la mi-temps et ensuite s’envoler vers la victoire.
« Cela faisait un bon moment que nous n’avions pas perdu, on va voir maintenant comment on réagit, j’espère qu’on sera remonté à bloc », a indiqué Tim Duncan, quatre fois champion NBA avec le Spurs (1999, 2003, 2005, 2007).
« Ils nous ont dominés dans l’engagement et ont joué plus dur que nous, on sera plus agressifs au prochain match », a promis Parker.
Leur série de 20 victoires consécutives place les Spurs version 2012 à la 3e place dans l’histoire de la Ligue, derrière les Los Angeles Lakers en 1972 (33 succès), Houston en 2008 (22) et à égalité avec Milwaukee en 1971.
À titre personnel, Duncan pourra se satisfaire d’être devenu jeudi le meilleur contreur de l’histoire des play-offs NBA, devant Kareem Abdul-Jabbar.
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