Rechercher
Rechercher

Sport - Football - Ligue 1

Lucho et Pastore, Argentins désargentés

Tout le monde les attendait, et ils n’étaient pas là. Enfin si, les silhouettes de Lucho et Pastore étaient bien présentes sur le terrain du « clasico » Marseille-Paris SG (3-0), mais délestées de l’habituel bagage technique des deux meneurs de jeu argentins.

Ce week-end, c’était la troisième fois que Pastore était remplacé en cours de match, mais la première aussi tôt, à la 59e, et non plus dans les dix dernières minutes, comme lors des précédents remplacements.

Les deux joueurs sans doute les plus doués techniquement sur la pelouse ont accumulé les mauvaises passes. Sinon, ils disparaissaient. Du coup, leurs silhouettes ont aussi disparu du terrain autour de l’heure de jeu, remplacées sans fleur ni couronne.
C’était pourtant un match pour eux. Lucho, remplaçant lors des deux matches précédents de L1, revenait dans le onze de départ, à son poste de meneur axial. Didier Deschamps comptait le relancer, l’occasion aussi peut-être de relever sa valeur marchande pour un éventuel transfert au mercato de janvier (il aura alors 31 ans).
Car le « Comandante » qu’il était à Porto a perdu ses galons après une première saison réussie et au cours d’une seconde mitigée. La troisième s’avère actuellement médiocre (un but et aucune passe décisive en 13 matches de championnat). Et entre son cambriolage plus tôt dans l’année et son départ avorté pour Malaga, le cœur n’y était plus.
Dimanche, il était pourtant motivé. Dès les premières secondes, il commettait une faute sur Sissoko. Annonciatrice d’un match passé dans l’ombre. Rares furent les bons choix de Lucho, les inspirations, les ouvertures en direction des attaquants.
Le n° 8 s’est plutôt illustré par son (habituelle) lenteur et du déchet technique (inhabituel), comme lorsqu’il rate son ouverture pour Rémy (21e) ou qu’il gâche une action initiée par un beau slalom de Jordan Ayew (49e).
À son actif, tout de même, quelques coups francs obtenus près de la surface adverse et du travail défensif. Et, à sa sortie, il fut applaudi et son nom scandé par le Vélodrome.
« Lucho c’est un joueur de qualité, il a des périodes de moins bien, je n’avais aucun doute sur lui, il a une attitude de grand professionnel », a avancé Deschamps.

Dans le néant
Mais que dire de Pastore? Transparent depuis début octobre après avoir étincelé (cinq buts et deux passes décisives lors de ses six premiers matches de championnat), le joueur avait pourtant promis une réaction. « J’ai l’expérience des gros matches, avait-il assuré mercredi dans Le Parisien. En général, ils me réussissent plutôt bien. J’ai envie de donner un peu plus. »
Où est passé ce regain de motivation ? Il fallait voir Jallet haranguer l’Argentin : « Allez Javier, allez ! » Pas un simple encouragement bénin, mais bien une invitation à sortir du néant.
Car l’ex-Palermitain a livré une copie proche de zéro ce dimanche, une sorte d’ode antitechnique... Quasiment tous ses ballons étaient mal dosés. Avec au pinacle cette balle en retrait qui se retrouve en corner (21e) ou ce corner joué à deux avec Nene, pour lequel il pousse trop le ballon...
« El Flaco » (le maigre) a traîné ses guêtres sans transpirer, et s’est beaucoup plaint du rude traitement infligé par ses adversaires. Il est évidemment plus surveillé qu’à ses débuts, l’effet de surprise s’étant dissipé.
Mais la question est désormais de savoir quand émergera Pastore. Antoine Kombouaré saura-t-il trouver les mots ? Déjà, la semaine d’avant contre Nancy (0-1), l’entraîneur lui avait demandé à la mi-temps de se « bouger » un peu plus.
Les deux joueurs sans doute les plus doués techniquement sur la pelouse ont accumulé les mauvaises passes. Sinon, ils disparaissaient. Du coup, leurs silhouettes ont aussi disparu du terrain autour de l’heure de jeu, remplacées sans fleur ni couronne.C’était pourtant un match pour eux. Lucho, remplaçant lors des deux matches précédents de L1, revenait dans le onze de départ, à son...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut