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Moyen Orient et Monde - Justice

Laurent Gbagbo devant les juges de la CPI pour crimes contre l’humanité

L’ancien président ivoirien est soupçonné d’être impliqué dans les violences postélectorales de 2011 et qui ont fait près de 3 000 morts.

Laurent Gbagbo avait refusé les résultats de la présidentielle ivoirienne en 2010, plongeant le pays dans une crise sanglante de quatre mois. Michael Kooren/AFP

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, soupçonné d’avoir fomenté un « plan » de violences pour s’accrocher au pouvoir, a comparu hier devant la CPI, sous le coup de soupçons pour crimes contre l’humanité. « M. Gbagbo et les forces sous son contrôle sont responsables de la mort, des viols, des blessures graves et de la détention arbitraire de nombreux citoyens, respectueux des lois, perçus comme soutenant M. Ouattara », son rival lors de l’élection, a déclaré le procureur de la CPI, Fatou Bensouda, lors de sa déclaration liminaire. Rappelons que Laurent Gbagbo avait refusé de reconnaître la victoire au second tour de l’élection présidentielle le 28 novembre 2010 de son rival Alassane Ouattara, certifiée par l’ONU. Premier ex-chef d’État remis à la CPI, Laurent Gbagbo, 67 ans, est ainsi soupçonné d’être « coauteur indirect » de quatre chefs de crimes contre l’humanité, commis pendant les violences postélectorales de 2010-2011. Ce refus de quitter son poste après 10 ans au pouvoir a plongé la Côte d’Ivoire dans une violente crise longue de quatre mois qui a coûté la vie à près de 3 000 personnes. « M. Gbagbo est responsable de la mort d’au moins 166 personnes, des viols d’au moins 34 femmes et filles », a déclaré le procureur, affirmant que Laurent Gbagbo portait « la plus grande responsabilité pour certains des pires crimes » commis lors de la crise. « En l’espace de seulement quelques jours, la Côte d’Ivoire est passée d’un pays où des citoyens ordinaires respectueux des lois se présentaient massivement aux urnes pour élire leur président à un théâtre de violences extrêmes qui ont plongé une nouvelle fois le pays dans le chaos et divisé ses citoyens », a ajouté Mme Bensouda. Selon l’accusation, les attaques commises par des forces pro-Gbagbo entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011 « revêtaient un caractère généralisé et systématique » et étaient dirigées « contre des communautés ethniques ou religieuses spécifiques ».

 « Cette audience n’est pas un procès »
Cette audience de confirmation des charges, qui devrait se conclure le 28 février par une déclaration de M. Gbagbo, doit permettre aux juges d’examiner si les éléments de preuves rassemblés par l’accusation sont suffisamment solides pour permettre, plus tard, la tenue d’un procès. « Je voudrais souligner que cette audience n’est pas un procès, cette chambre ne doit pas appeler à se prononcer sur la culpabilité ou l’innocence de M. Gbagbo », a déclaré en français la juge présidant la chambre préliminaire, Silvia Fernandez de Gurmendi, en ouvrant l’audience.
La défense a pour sa part contesté la recevabilité de l’affaire devant la Cour, estimant que l’affaire contre M. Gbagbo devrait être jugée en Côte d’Ivoire, avec celles de son épouse Simone, également sous le coup d’un mandat d’arrêt de la CPI, et de l’un de ses proches, Charles Blé Goudé, inculpé récemment de « crimes de guerre » en Côte d’Ivoire. En attendant, le gouvernement ivoirien n’a pas donné de réponse officielle à la demande de la CPI de lui remettre Simone Gbagbo.
Dans les jours qui suivent, après la présentation des arguments et des éléments de preuves rassemblés par le procureur, la défense de M. Gbagbo et son avocat, Emmanuel Altit, pourront eux aussi présenter leurs éléments de preuves et leurs arguments.
Par ailleurs, entre 300 et 400 personnes ont manifesté peu avant l’ouverture de l’audience devant le bâtiment de la Cour à La Haye pour soutenir Laurent Gbagbo. Arborant des chapeaux orange, des perruques et des drapeaux aux couleurs ivoiriennes, les manifestants ont chanté « Libérez le président Gbagbo » en présence de nombreux agents de police néerlandais.

(Source : AFP)
L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, soupçonné d’avoir fomenté un « plan » de violences pour s’accrocher au pouvoir, a comparu hier devant la CPI, sous le coup de soupçons pour crimes contre l’humanité. « M. Gbagbo et les forces sous son contrôle sont responsables de la mort, des viols, des blessures graves et de la détention arbitraire de nombreux citoyens,...

commentaires (4)

Encore une injustice de plus par ce machin, d'autant plus que la Côte d'Ivoire a été le thêatre d'affrontements électoraux français, sachez que ceux qui demandent sa libération en douce, ce ne sont ni plus ni moins que le gouvernement socialiste français en réaction à ce que sarko a fait en plus de la betise d'envahir la Lybie, avec les conséquences actuelles .

Jaber Kamel

06 h 44, le 20 février 2013

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Commentaires (4)

  • Encore une injustice de plus par ce machin, d'autant plus que la Côte d'Ivoire a été le thêatre d'affrontements électoraux français, sachez que ceux qui demandent sa libération en douce, ce ne sont ni plus ni moins que le gouvernement socialiste français en réaction à ce que sarko a fait en plus de la betise d'envahir la Lybie, avec les conséquences actuelles .

    Jaber Kamel

    06 h 44, le 20 février 2013

  • Dans cette JUNGLE qu'est le monde actuel, c'est toujours l'éternel " BAUDET " qui paie la facture... HARO SUR LE BAUDET !

    SAKR LEBNAN

    06 h 18, le 20 février 2013

  • Bon, si Gbagbo avait gagné la guerre ou avait simplement été soutenu par une puissance internationale, c'est probablement le président actuel qui aurait été à sa place pour les mêmes et identiques accusations. Si la justice onusienne existait REELLEMENT, georges bush, tous les responsables israéliens et ceux de l'apartheid, les dirigeants du qatar et des autres "arabies démocratiques" et bien d'autres encore seraient aujourd'hui sous les verrous, non?? La morale de l'histoire.. et ce n'est pas pour défendre Gbagbo qui n'est ni pire ni meilleur que les autres responsables Africains, mais..il ne devrait y être là-bas tout seul. Hélas on ne juge et on ne met en taule que les perdants et/ou ceux qu'on arrive à PRENDRE PAR LA FORCE.. donc pour reprendre les dires d'un très vieil ami (de + de 30 ans!) : la raison du plus fort est toujours la meilleure. Ne soyons donc pas des agneaux (ça vous rappelle pas un golfien?) car les loups dehors, vous voyez de qui je parles, NE-PARDO-NNENT-PAS.. C'était la suite de la morale!

    Ali Farhat

    04 h 52, le 20 février 2013

  • Un ange près de Bachar el-Assad qui a à son solde à ce jour 70.000 morts !

    Halim Abou Chacra

    03 h 10, le 20 février 2013

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