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Moyen Orient et Monde - Sommet de l’APEC

Poutine prône un rapprochement avec l’Asie-Pacifique

Le président russe critique l’Europe.

Au sommet de l’APEC, le président russe Vladimir Poutine n’a pas hésité à critiquer la zone euro. Sergei Karpukhin/Reuters

Le président russe Vladimir Poutine a prôné hier un rapprochement de la Russie avec la région Asie-Pacifique, la plus dynamique au monde, clôturant ainsi un sommet de deux jours des dirigeants du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (APEC), qui se déroulait cette année à Vladivostok, dans l’Extrême-Orient russe. « La large coopération avec nos voisins de l’Asie-Pacifique est une des priorités de la politique étrangère de notre pays », a-t-il déclaré, soulignant que cette région était une locomotive de l’économie mondiale. « Le sommet de Vladivostok a une fois de plus réaffirmé l’engagement des économies de l’APEC en faveur des principes de libre-échange et d’intégration », a-t-il d’ailleurs souligné. Des principes plus que nécessaires à une période où l’économie mondiale est chancelante, a-t-il insisté. « Nous sommes tous intéressés pour que l’économie mondiale surmonte les menaces de récession et retrouve une croissance stable et une reprise durable », a poursuivi M. Poutine.
Il a par ailleurs fustigé l’attitude de l’Union européenne, qui a ouvert cette semaine une enquête sur le géant gazier russe Gazprom, soupçonné de pratiques anticoncurrentielles dans plusieurs pays d’Europe centrale et orientale très dépendants des livraisons de gaz russe, laissant entendre qu’il s’agissait d’une manœuvre pour que la Russie vienne en aide à l’Europe, à bout de souffle. « Nous pensons que c’est une approche non constructive », a-t-il déclaré, appelant à régler ce problème à travers un dialogue « bienveillant ». « Cela est provoqué par plusieurs facteurs, mais surtout par la situation économique difficile dans la zone euro », a-t-il estimé, accusant la Commission européenne de vouloir forcer Gazprom à « subventionner » les pays d’Europe de l’Est en difficultés, autrement dit à leur fournir du gaz à bon prix. Il a aussi rappelé qu’à l’époque de l’Union soviétique, Moscou avait approvisionné en énergie à des prix largement subventionnés ses satellites du bloc communiste, mais a insisté sur le fait que la Russie postsoviétique n’exporterait des hydrocarbures qu’aux prix du marché.
Les inquiétudes sur l’état de l’UE et de l’économie mondiale ont été partagées par les autres dirigeants de l’APEC, qui ont observé, dans leur déclaration finale publiée à la fin du sommet, que l’économie mondiale était « sujette à des pressions ». « Les marchés financiers restent fragilisés », observent les dirigeants dans ce document, s’inquiétant de l’impact des dettes et déficits publics de certains pays développés sur la reprise mondiale. Soulignant que la crise en Europe « affecte négativement la croissance » en Asie-Pacifique, ils saluent l’engagement des Européens à « prendre toutes les mesures nécessaires » pour éviter un éclatement de la zone euro, qui aurait des répercussions à travers le monde entier. Dans ce contexte, ils appellent à stimuler la consommation dans leur propre pays, réduire la dette publique et ne pas imposer de barrières commerciales.
La secrétaire d’État américaine Hillary Clinton a par ailleurs appelé les États de la région, où de nombreuses disputes territoriales se sont ravivées ces derniers temps, à « réduire les tensions et renforcer les liens diplomatiques », soulignant qu’il n’était dans l’intérêt de personne « de susciter des doutes et des incertitudes sur la stabilité et la paix dans la région ».
(Source : AFP)
Le président russe Vladimir Poutine a prôné hier un rapprochement de la Russie avec la région Asie-Pacifique, la plus dynamique au monde, clôturant ainsi un sommet de deux jours des dirigeants du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (APEC), qui se déroulait cette année à Vladivostok, dans l’Extrême-Orient russe. « La large coopération avec nos voisins de...
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