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Moyen Orient et Monde - Éclairage

Offensive de charme des partis islamistes arabes aux États-Unis

Rencontre à la Maison-Blanche, conférence, interview dans le Washington Post : des représentants de partis islamistes arabes ont mené une opération de séduction aux États-Unis pour convaincre une opinion américaine, inquiète à leur égard, qu’ils ne sont « pas une menace ». L’arrivée au pouvoir de partis islamistes dans la foulée du printemps arabe, en Tunisie, en Égypte ou au Maroc, a fait naître aux États-Unis la crainte de voir émerger un fondamentalisme qui irait à l’encontre des droits des femmes, des minorités, ou même de la sécurité d’Israël, allié privilégié de Washington.
« Nous sommes là pour discuter, pour rétablir la vérité dans l’opinion américaine à propos de l’islam et des partis islamistes », a expliqué Sahbi Atig, un représentant d’Ennahda, le parti islamiste qui domine le gouvernement et l’Assemblée nationale constituante en Tunisie. « Les partis islamistes ne sont pas une menace. Ils sont les garants de la démocratie et des libertés individuelles », a-t-il déclaré, après avoir pris la parole lors d’une conférence organisée dans la capitale américaine par le prestigieux centre de réflexion Carnegie Endowment. Et le gouvernement Obama « a le devoir de discuter avec les islamistes », a-t-il ajouté, insistant sur la légitimité de ces partis qui « ont gagné des élections ». « La méfiance est un mur qui doit tomber, mais c’est un travail qui se fait à deux », a déclaré sur le même ton Abdul Mawgoud R. Dardery, un parlementaire égyptien membre d’une délégation des Frères musulmans, dans une interview au Washington Post.
Malgré les réticences américaines, ce dialogue existe déjà depuis plusieurs mois et cette semaine des responsables des Frères musulmans, majoritaires au Parlement d’Égypte, ont été reçus à la Maison-Blanche. Certes par des responsables de second plan. « Je crois que quiconque a prêté attention aux développements postrévolutionnaires en Égypte sait que les Frères musulmans seront un acteur majeur. Nous avons des contacts avec eux parce que c’est ce qu’il convient de faire », a commenté le porte-parole de la Maison-Blanche, Jay Carney. Mais, a-t-il prévenu, « nous jugerons tous les acteurs politiques en Égypte en fonction de leurs actes et de leur engagement envers la démocratie et la protection des libertés individuelles ».
Bombardés de questions à ce propos lors de la conférence à Washington, les responsables des partis islamistes égyptien, marocain, libyen et tunisien se sont présentés comme d’ardents défenseurs des droits des femmes, des minorités, de la liberté d’expression ou encore du multipartisme. Des membres des Frères musulmans égyptiens ont également vanté la charia (loi islamique), que leur candidat à la présidentielle, Khairat al-Chater, s’est engagé à mettre en œuvre s’il était élu. Il y a un « malentendu » sur la charia dans le monde occidental, a ainsi estimé Khaled al-Qazzaz. « L’article 2 de la Constitution (actuellement suspendue) qui fait de la charia la source principale de la législation est comme une carte d’identité acceptée par tous les Égyptiens. La situation est très similaire en Europe et aux États-Unis où nombre de partis politiques inscrivent la religion dans leurs valeurs », a-t-il affirmé. La charia « dit ce qui est bien, ce qui est mal. Ce n’est pas en contradiction avec la liberté, la justice, la démocratie, l’État de droit », a-t-il assuré. Sans pour autant convaincre tout un chacun.
« Je crois qu’il y a un décalage entre le discours tenu par la délégation égyptienne (présente aux États-Unis) et ce qui se passe en Égypte », a réagi Michael Wahid Hanna, expert de l’Égypte à la Century Foundation, un centre de réflexion américain. « Dans quelle mesure » la charia sera-t-elle mise en œuvre ? a-t-il interrogé, sans cacher sa « préoccupation ». « La réponse à cette question aura un grand impact sur les questions liées aux droits des minorités et des femmes », a-t-il conclu.
©AFP
Rencontre à la Maison-Blanche, conférence, interview dans le Washington Post : des représentants de partis islamistes arabes ont mené une opération de séduction aux États-Unis pour convaincre une opinion américaine, inquiète à leur égard, qu’ils ne sont « pas une menace ». L’arrivée au pouvoir de partis islamistes dans la foulée du printemps arabe, en Tunisie, en...

commentaires (1)

MDR, les parties islamiques défenseurs des droits de l'homme, des femmes, des minorités religieuses, là vraiment, c'est le pompon. Ils prennent les gens pour des imbéciles, et ils y a des gens qui croient à cela, et certains partis libanais, heureux les simples d'esprit........................

Talaat Dominique

06 h 00, le 09 avril 2012

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Commentaires (1)

  • MDR, les parties islamiques défenseurs des droits de l'homme, des femmes, des minorités religieuses, là vraiment, c'est le pompon. Ils prennent les gens pour des imbéciles, et ils y a des gens qui croient à cela, et certains partis libanais, heureux les simples d'esprit........................

    Talaat Dominique

    06 h 00, le 09 avril 2012

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