Les forces fidèles au chef de l’État ont tiré des coups de semonce en l’air lorsque les manifestants se sont approchés d’une résidence de M. Saleh dans le quartier d’al-Hassaba.
Soulignons que l’impasse politique est totale au Yémen, où les manifestants réclament depuis le mois de janvier la démission du président Saleh. Ce dernier multiplie les déclarations affirmant sa disposition à quitter le pouvoir, mais refuse de signer un plan de sortie de crise élaboré par les monarchies arabes du Golfe. Le Conseil de sécurité de l’ONU avait exhorté le 21 octobre le président Saleh à signer ce plan, qui prévoit notamment qu’il remette le pouvoir à son vice-président, Abd Rabbo Mansour Hadi, en échange d’une immunité pour lui et sa famille.
Par ailleurs, des combats ont opposé au cours des derniers jours des opposants à M. Saleh aux rebelles zaïdites chiites, qui renforcent leur emprise sur des provinces du nord du pays, ont indiqué hier des sources tribales. Les affrontements se sont déroulés dans les provinces d’al-Jawf, frontalière de l’Arabie saoudite et Hajja, en partie contrôlées par les rebelles, faisant au moins sept morts, selon des chefs tribaux de la région.
Enfin, sept membres présumés d’el-Qaëda, dont un Iranien, un Pakistanais et deux Somaliens, ont été tués par l’armée contre leurs positions dans la province d’Abyane, un fief du réseau extrémiste dans le sud du pays, selon un responsable local et des témoins.
(Source : AFP)