L’explosion a eu lieu sur la base militaire Amir el-Momenin de Bidgen. « Selon les premières investigations, l’explosion est intervenue lors d’un déplacement des munitions », a indiqué le commandant Sharif. « Cet accident n’est pas lié à un acte politique ou de sabotage », a affirmé de son côté le député de la région où est située la base, Hossein Garousi, à l’issue d’une visite sur place, ajoutant qu’ « une grande quantité de munitions a sauté ».
Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak s’est presque immédiatement félicité de cette explosion. Interrogé sur la radio militaire israélienne sur les conséquences de l’explosion sur le programme d’armement iranien, il a exprimé l’espoir que de telles explosions « se multiplient » tout en se refusant à faire une estimation sur la portée du dommage.
Revoir la coopération avec l’AIEA
Sur un autre plan, le Parlement iranien estime nécessaire de « revoir la coopération » de Téhéran avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) en raison de « l’hostilité » de son dernier rapport sur l’Iran, a déclaré hier le président de l’Assemblée Ali Larijani. Rappelons que l’AIEA avait fait part de ses « sérieuses inquiétudes » sur une éventuelle dimension militaire du programme nucléaire iranien dans son dernier rapport sur l’Iran divulgué mardi, alimentant les soupçons de la communauté internationale. Le représentant iranien auprès de l’agence onusienne, Ali Asghar Soltanieh, avait toutefois affirmé que l’Iran, « pays responsable », continuerait à coopérer avec l’AIEA dans le cadre de ses obligations découlant du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP). Le président américain Barack Obama a de son côté sondé prudemment ses homologues russe Dmitri Medvedev et chinois Hu Jintao à propos du programme nucléaire iranien, Moscou et Pékin s’opposant à de nouvelles sanctions contre Téhéran. La Russie et les États-Unis vont s’efforcer de trouver « une réponse commune afin de conduire l’Iran à respecter ses obligations internationales en matière nucléaire », a déclaré M. Obama après son entretien avec M. Medvedev, sans évoquer publiquement la question des sanctions. Le président US a également évoqué l’Iran au début d’une rencontre avec M. Hu, mais de façon encore plus vague, réclamant simplement « des efforts pour faire conjointement en sorte que les pays comme l’Iran respectent les règles et les critères internationaux ».Nicolas Sarkozy a de son côté récemment adressé une lettre « personnelle » au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, dans laquelle le président français promet d’œuvrer en faveur de sanctions accrues contre l’Iran, a révélé hier le quotidien israélien Yediot Aharonot. L’Élysée a confirmé l’existence d’une lettre de M. Sarkozy au chef du gouvernement israélien, mais le contenu de la missive n’a été divulgué par aucune des parties.
Pour sa part, la Corée du Nord, qui possède l’arme atomique, a accusé Israël et les États-Unis de « délire belliqueux » à l’encontre de l’Iran après que des responsables israéliens eurent agité la menace d’une attaque contre des installations nucléaires iraniennes. « Une situation dangereuse prévaut aujourd’hui au Moyen-Orient où une nouvelle guerre pourrait éclater », a indiqué l’agence de presse officielle à Pyongyang. Le leader cubain Fidel Castro a affirmé de son côté dans un article publié par la presse cubaine que le dernier rapport l’AIEA « met le monde au bord de la guerre nucléaire » que les États-Unis, la Grande-Bretagne et Israël préparent contre ce pays.
(Source : agences)
Cher Pierre, ou quelqu'un qui a pété du gaz explosif. Anastase Tsiris
12 h 37, le 14 novembre 2011