Rechercher
Rechercher

Lifestyle - Environnement

Agriculteurs cherchent à louer abeilles pour le printemps

« L’année dernière, on a planté pour la première fois en France du colza cruiser (du suisse Syngenta) et ça a créé un blocage chez beaucoup d’apiculteurs qui ne voulaient pas exposer leurs cheptels à ce pesticide » accusé de contribuer au déclin des colonies d’abeilles, raconte Olivier Belval, président du principal syndicat d’apiculteurs (UNAF).  Fred Tanneau/AFP

Parce qu’il y a de moins en moins d’abeilles dans la nature et d’apiculteurs dans les campagnes, de plus en plus d’agriculteurs louent des ruches pour les aider à polliniser leurs cultures.
Auparavant, la pollinisation était assurée gratuitement par des apiculteurs amateurs qui avaient quelques ruches au fond de leurs jardins. Mais aujourd’hui, beaucoup ont jeté l’éponge face à la hausse de la mortalité des abeilles. Selon le dernier recensement de 2005, en dix ans, la France a perdu 15 000 apiculteurs. Pour pallier ce manque, l’agriculteur n’a pas d’autre choix que d’installer ponctuellement des ruches au milieu de ses champs. « Il t’appelle et te demande 200 ruches pour la floraison. Si vous ne pollinisez pas un champ d’amandiers, vous arrachez vos arbres », explique Jean-Yves Foignet, président de l’Institut de l’abeille et apiculteur bio en Corse.
Les producteurs de melons, de kiwis, certains arboriculteurs, les producteurs de semences de nombreux légumes, de tournesol ou colza sont les principaux concernés. « Si on veut faire des semences de colza hybrides, on a besoin que l’abeille transporte le pollen des rangs mâles aux rangs femelles », illustre Jean-Christophe Conjeaud de l’association des agriculteurs multiplicateurs de semences oléagineuses (Anamso). Cette « pollinisation dirigée » permet d’« homogénéiser » les rendements et d’obtenir des semences de meilleure facture qui germent mieux, selon lui. Une prestation qui rapporte en moyenne 33 euros par ruche (pour 20 à 60 jours) et assure à l’apiculteur un complément de revenus, selon une étude de l’Institut de l’abeille datée d’octobre.
En France, le phénomène ne cesse de prendre de l’ampleur et s’organise. L’Anamso et le Gnis (interprofession des semences) viennent de mettre en place beewapi.com, plate-forme de mise en relation entre agriculteurs et apiculteurs.
À ce jour en France, de nombreux professionnels louent leurs ruches, mais aucun ne pratique exclusivement cette activité. Pour l’instant...
(Source : AFP)
Parce qu’il y a de moins en moins d’abeilles dans la nature et d’apiculteurs dans les campagnes, de plus en plus d’agriculteurs louent des ruches pour les aider à polliniser leurs cultures.Auparavant, la pollinisation était assurée gratuitement par des apiculteurs amateurs qui avaient quelques ruches au fond de leurs jardins. Mais aujourd’hui, beaucoup ont jeté...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut