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Culture - Exposition

Charles Khoury à la recherche de la beauté perdue...

Ses figures d’hommes insectes, d’êtres primitifs et déshumanisés, tracées à grands traits angulaires ont désormais cédé la place à de joyeuses silhouettes composées en masses de formes et de couleurs.

Acrylique sur jute (196 x 101 cm).

Il y a une sorte d’allégresse qui se dégage des peintures récentes de Charles Khoury, exposées jusqu’au 28 mars à la galerie Janine Rubeiz*. Comme un rythme musical et joueur qui insuffle aux figures sur toiles de jute ainsi qu’à celles, tridimensionnelles, en bois coloré, une évidente note d’optimiste.


C’est que l’artiste a résolument décidé de tourner le dos aux événements traumatisants du monde pour se consacrer totalement à sa quête de la beauté et de la plénitude artistique. L’agressivité des relations humaines, l’angoisse de la guerre, le comportement chaotique des gens... Tous ces «équilibres rompus» qui lui avaient inspiré ses personnages «insectiformes», primitifs et déshumanisés, Charles Khoury ne veut plus s’y arrêter. «Le monde est ainsi fait, dit-il. Il y a toujours eu et il y aura toujours – malheureusement! – de la violence, des abus, du chaos sur cette terre. Pour ma part, j’ai déjà donné! Je ne veux plus m’attarder sur ces considérations. Ce que je cherche désormais, c’est la joie et la beauté. Cette quête, j’essaie de la formuler à travers mon travail, en éliminant notamment le graphisme, pour donner libre cours aux relations entre volumes et couleurs.»


Dans son «questionnement sur la notion de la beauté», l’être humain reste central. Même si, fidèle à son mode d’expression, Charles Khoury n’y fait pas référence de manière explicite, préférant le «déguiser» et le représenter sous les masques de figures métissées: à la fois animalières, primitives et quasi martiennes.


Dans sa dernière série de toiles et de sculptures sur bois, les masses de couleurs, libérées des tracés appuyés qui les délimitaient auparavant, donnent aux créatures hybrides représentées un attrait nouveau.


Une énergie nouvelle, semblable à celle d’une personne ayant retrouvé son équilibre. Une harmonie obtenue par l’association de formes – nettes, précises, presque géométriques – et de couleurs vives, posées par aplats opposés, mais aussi jetées par touches spontanées. Et un assemblage tout en contrastes «qui renvoie aux contradictions de la vie». Des contradictions reflétées, toutefois, avec gaieté, légèreté et une pointe d’humour, dans ces œuvres nouvelles. Lesquelles, présentées face à une installation murale d’allure plus guerrière, composée des anciennes sculptures noires d’«homme-insecte» de Charles Khoury, mettent en lumière l’évolution résolument optimiste de son art!


Des œuvres dans lesquelles l’artiste espère que le visiteur trouvera autant de plaisir visuel et émotionnel qu’il en a lui-même eu dans leur réalisation. «Parce que mon rapport à la peinture reste joueur. J’y trouve autant de plaisir à manipuler les textures, les matières, les tubes, la brosse, qu’à exprimer mon univers: ces formes colorées qui peuplent mon imaginaire et que j’essaie de retranscrire sur toile de manière harmonieuse et... musicale.»

* Galerie Janine Rubeiz, Raouché, immeuble Majdalani, rez-de-chaussée. Horaires d’ouverture : du mardi au vendredi, de 10h à 19h, samedi de 10h à 14h. Tél.: 01/868290.

Il y a une sorte d’allégresse qui se dégage des peintures récentes de Charles Khoury, exposées jusqu’au 28 mars à la galerie Janine Rubeiz*. Comme un rythme musical et joueur qui insuffle aux figures sur toiles de jute ainsi qu’à celles, tridimensionnelles, en bois coloré, une évidente note d’optimiste.
C’est que l’artiste a résolument décidé de tourner le dos...

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