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Économie - Zone euro

Monti et Merkel saluent les progrès accomplis face à la crise

Les deux dirigeants ont exprimé leurs divergences sur l’octroi d’une licence bancaire au futur MES.

La chancelière allemande Angela Merkel a reçu hier le chef du gouvernement italien Mario Monti. Bundesregierung/Steffen Kugler/Reuters

La chancelière allemande Angela Merkel et le chef du gouvernement italien Mario Monti se sont félicités hier des réformes mises en œuvre par Rome et ont affiché leur optimisme sur l’avenir de la zone euro. Cette rencontre à Berlin constituait la troisième étape d’un ballet diplomatique, au cours duquel la chancelière allemande a déjà reçu la semaine dernière dans la capitale allemande le président français François Hollande et le Premier ministre grec Antonis Samaras.
Mme Merkel, dont le ton s’est fait plus bienveillant à l’égard des pays du sud de l’Europe depuis la fin de la pause estivale, a assuré que l’Allemagne et l’Italie entretenaient « une relation bilatérale exceptionnelle », lors d’une conférence de presse commune. « Les efforts de consolidation et l’agenda des réformes du gouvernement italien sont impressionnants. Je suis personnellement convaincue que les fruits de ces réformes vont venir », a-t-elle déclaré, qualifiant de « signal d’espoir » une émission obligataire de l’Italie réussie mardi à des taux en forte baisse. Se fendant à son tour d’un compliment pour son hôte, M. Monti a jugé que l’Allemagne était un exemple et s’est réjoui que « les marchés commencent à reconnaître (les) succès » de l’Italie.
Les deux dirigeants ont toutefois exprimé leurs divergences sur l’octroi d’une licence bancaire au futur mécanisme européen de stabilité (MES), appelé à devenir un fonds d’aide permanent aux pays en difficulté. La chancelière allemande, qui juge ce dispositif incompatible avec les traités européens, a estimé que la zone euro « était bien équipée » pour assurer sa stabilité, tandis que M. Monti a appelé à ne pas « dramatiser » cette question.
En amont de cette rencontre, le chef du gouvernement italien, qui veut éviter à son pays d’apparaître comme un « homme malade » de la zone euro, s’était voulu rassurant en excluant de demander un plan de sauvetage à ses partenaires européens. En dépit du ton optimiste des deux dirigeants, la Bourse de Francfort se montrait peu impressionnée par cette entrevue et évoluait en légère baisse en fin d’après-midi.
Au-delà de l’Italie, c’est surtout l’Espagne qui occupait les esprits, au lendemain d’un appel à l’aide de plusieurs milliards d’euros de la Catalogne. Madrid a par ailleurs confirmé que le pays s’était enfoncé un peu plus dans la récession au deuxième trimestre, avec un recul du produit intérieur brut de 0,4 %. Ce retour de l’Espagne au premier plan des inquiétudes coïncidait avec une accalmie sur le front grec, après une tournée effectuée par le Premier ministre Antonis Samaras, qui semble avoir inspiré confiance à Berlin comme à Paris et Bruxelles. Les espoirs des économistes reposent plus que jamais sur la Banque centrale européenne (BCE), qui a promis des actions sur le marché de la dette publique, sans en définir les contours jusqu’ici, et qui réunit dans un peu plus d’une semaine son conseil des gouverneurs.
Dans une chronique publiée hier dans l’hebdomadaire allemand Die Zeit, son président Mario Draghi a assuré que la BCE agirait toujours en toute indépendance et dans le cadre de son « mandat », mais a affirmé que la politique monétaire « nécessit(ait) parfois des mesures exceptionnelles ».
Le 12 septembre, la Cour constitutionnelle allemande doit rendre une décision préliminaire très attendue sur la mise en place d’un mécanisme de secours permanent en zone euro ainsi que sur le pacte budgétaire, censé encadrer plus sévèrement les politiques nationales. Le même jour, les Pays-Bas connaîtront des législatives anticipées dont l’Europe sera l’enjeu central.

(Source : AFP)
La chancelière allemande Angela Merkel et le chef du gouvernement italien Mario Monti se sont félicités hier des réformes mises en œuvre par Rome et ont affiché leur optimisme sur l’avenir de la zone euro. Cette rencontre à Berlin constituait la troisième étape d’un ballet diplomatique, au cours duquel la chancelière allemande a déjà reçu la semaine dernière dans la capitale...

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