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Économie - Japon

La production industrielle nippone recule à cause du ralentissement mondial

Limitation des exportations ; la consommation est en baisse.
La production industrielle au Japon a reculé au mois de septembre pour la première fois en six mois. Les usines nippones ont produit en moyenne 4,0 % de moins qu’au mois d’août, a annoncé hier le ministère de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie (METI). Il s’agit de la première baisse constatée depuis le mois de mars, lorsque la production s’était effondrée de 15,5 % à cause du séisme et du tsunami dans le nord-est de l’archipel.
Soulignons que cette catastrophe du 11 mars a aussi endommagé des fabriques et entraîné une rupture des chaînes d’approvisionnement des entreprises. Une mobilisation générale a ensuite permis à la production de se reprendre jusqu’en août, mais, en septembre, les usines nippones tournant pour l’exportation ont subi l’impact d’une conjoncture mondiale dégradée. Moins de voitures, de semi-conducteurs et de téléphones mobiles sont sortis des chaînes.
Les professionnels du secteur anticipent toutefois une légère reprise à partir d’octobre (+2,3 % sur un mois) et novembre (+1,8 %), selon une enquête du METI. « Ces prévisions n’ont pas pris en compte les inondations en Thaïlande, ces plans de production risquent d’être revus à la baisse », a néanmoins prévenu Naoki Murakami, économiste à la maison de courtage Monex.
Nombre d’entreprises nippones, parmi lesquelles des grands noms de la construction d’automobiles ou de l’électronique, ont dû suspendre leur activité thaïlandaise de même que plusieurs de leurs sous-traitants locaux, ce qui les prive parfois de pièces nécessaires à la fabrication de leurs produits au Japon.
Le redécollage de la production tirée par les exportations constitue pourtant une condition importante à la reprise de la troisième puissance économique mondiale, plongée dans la récession depuis la fin 2010.
Ce rebond est d’autant plus nécessaire que la consommation des ménages s’est de nouveau repliée de 1,9 % en septembre sur un an, selon des données distinctes publiées par le ministère des Affaires intérieures.
Angoissés depuis les catastrophes du 11 mars, les consommateurs nippons restent prudents et influencés par une conjoncture mondiale déprimée à cause de l’endettement européen et de la chute des marchés financiers. En septembre, ils ont acheté moins de voitures, consommé moins de carburant et rogné sur leurs loisirs et sorties culturelles.
Autre frein à un redémarrage d’ampleur, le Japon reste plongé dans la déflation, un phénomène pernicieux subi depuis deux ans et demi qui décourage l’investissement des entreprises et incite les ménages à repousser leurs achats. En septembre, les prix à la consommation au Japon, hors produits périssables, ont certes faiblement augmenté de 0,2 % sur un an, mais l’essentiel de cette progression est dû à la flambée des tarifs de l’essence, du kérosène et du fioul domestique importés (+17,4 %). En excluant l’alimentation et l’énergie, ces prix ont reculé de 0,4 % par rapport au même mois de 2010.
Pour tenter d’endiguer cette baisse tendancielle des prix, la Banque du Japon maintient son taux directeur dans une fourchette de 0,0 % à 0,1 %, soit une politique de taux zéro, et a étendu son dispositif d’assouplissement monétaire. En inondant le marché de liquidités, l’institut d’émission cherche aussi à atténuer les effets de la flambée du yen qui vient d’établir un nouveau record de vigueur depuis 1945 face au dollar, un mouvement qui pénalise les exportateurs nippons.
Seule bonne nouvelle annoncée hier, le taux de chômage a reculé à 4,1 % en septembre contre 4,3 % en août. Des économistes jugent toutefois ces données difficiles à interpréter en l’état, de nombreux chômeurs renonçant à chercher du travail, ce qui réduit mécaniquement les statistiques.
(Source : AFP)
La production industrielle au Japon a reculé au mois de septembre pour la première fois en six mois. Les usines nippones ont produit en moyenne 4,0 % de moins qu’au mois d’août, a annoncé hier le ministère de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie (METI). Il s’agit de la première baisse constatée depuis le mois de mars, lorsque la production s’était effondrée...

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