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Culture

Échos du Salon avec l’AFEG

Les jeunes musiciens au stand de l’Institut français. Photo Nasser Trabulsi

Voyager en mots et en musique

Une ballade de notes musicales... Une farandole de mots venus d’ailleurs... Au stand de l’Institut français du Liban, l’assistance savoure un moment d’intense plaisir : la flûte traversière de Jinane Jaffal et le oud de Abbas Kassamany accompagnent la lecture de textes arabes, arméniens, japonais, portugais, chinois et anglais, rehaussant l’intensité de leur portée littéraire et leur impact émotionnel. Joëlle Kosremelli et Walid Mansour se chargent de l’interprétation de ces textes en français. Des titres tels que Pluie de juin de Jabbour Douaihy, Seuils de Krikor Beledian, Le pays de l’alcool de Mo Yan, Le retour des caravelles d’Antonio Lobo Antunes et d’autres encore sont en tête d’affiche. L’adage qui dit que « La musique est une langue universelle » a bien trouvé sa place au Salon du livre. Cet événement était le bien nommé « La musique des langues ».

Nidal AYOUB

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« Le Coran expliqué aux jeunes » et moins jeunes

À l’Agora, Rachid Benzine, l’auteur de deux titres, Le Coran expliqué aux jeunes et Les nouveaux penseurs de l’islam, soumet la pensée islamique, notamment incarnée dans le discours coranique, à une interprétation inusitée. Il déplace la compréhension des textes coraniques d’une dimension religieuse à une alternative historique. Il affirme que le Coran, méconnu des musulmans eux-mêmes, est « un objet de représentation et rarement un objet de savoir » qu’il convient de replacer dans le cadre tribal de la société arabe. Selon lui, l’islam qui, à l’origine, représentait une alliance avec une divinité et non une religion, a été exploité par différents acteurs sociaux, dont les États qui ont subordonné le religieux au politique, imposant l’islam en tant que mobilisateur d’identité pour servir leurs intérêts.

N. A.

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« Lettre à la mère » et autres pamphlets de la société

Devant un auditoire subjugué par sa passion inconditionnelle pour l’art, la mise à nu de sa pensée et l’originalité, voire l’audace de ses propos, Mazen Kerbaj s’est livré, à l’Agora, à un fervent plaidoyer en faveur de la bande dessinée libanaise. Connu comme l’un des artistes les plus actifs de la scène alternative locale apparue au début des années 90, dessinateur mais aussi musicien, il a publié de nombreux livres dont Beyrouth, juillet-août 2006 (L’Association), le blog d’une autre guerre. Or son nouveau livre Lettre à la mère (Éditions Tamyras) est d’un tout autre registre. Il y compile des récits courts, différents par leurs sujets et leurs traités, au trait, en couleurs ou en monotypes, mais surtout poétiques dans lesquels il exprime sa « veine dépressive », dit-il. Les tréfonds sous-marins, la peur de la foule, le chagrin d’amour..., mais aussi une ode à Beyrouth... autant de thèmes pour critiquer les prédateurs du pétrole, ou préfigurer les désillusions des révolutions arabes.

N. A.

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«Le Kérygme» de Kiko Argüello : de la crise existentielle à la Bonne nouvelle

C’est une expérience humaine et spirituelle d’une dimension universelle qu’a mis en relief la conférence-témoignage organisée dans la salle A autour de l’œuvre de Kiko Argüello : Le Kérygme dans les baraques avec les pauvres, suivie de la signature de cette œuvre traduite de l’espagnol en arabe par le père Jean Azzam.
« Le Kérygme » va au-delà de l’autobiographie de Kiko, ce peintre espagnol menant une vie chaotique et qui part dans les années 60 à la recherche d’un sens à sa vie auprès des plus démunis dans la banlieue pauvre de Madrid. Il relate son parcours pour fonder des communautés vivant dans la foi et la joie de la résurrection de Jésus-Christ. Il présente une transcription du Kérygme ou l’annonce de la Bonne nouvelle, prononcée par Kiko lui-même, avec un langage parlé, authentique et simple.
La conférence a mis en valeur l’impact de ce néocatéchuménat fondé par Kiko à partir de Madrid pour atteindre le monde entier, à travers le témoignage d’un couple libanais Tony et Nada Chayeb, actifs dans la communauté de Beyrouth. « C’est tout une transformation dans notre vie qui ne cesse de continuer. C’est comme une réaction atomique », affirment-ils.
Cette nouvelle évangélisation, qui crée des conversions et pousse vers un changement de vie, ne s’oppose nullement aux structures de l’Église mais y souffle un nouvel esprit de foi et d’engagement.

Youmna CHACAR GHORAYEB

Voyager en mots et en musique Une ballade de notes musicales... Une farandole de mots venus d’ailleurs... Au stand de l’Institut français du Liban, l’assistance savoure un moment d’intense plaisir : la flûte traversière de Jinane Jaffal et le oud de Abbas Kassamany accompagnent la lecture de textes arabes, arméniens, japonais, portugais, chinois et anglais, rehaussant...

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