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Culture - Pré-Salon du livre - En librairie

Le peintre, tel qu’en lui-même (ou pas), dans sa peinture

Au rayon beaux-arts, Robert Bared cosigne avec Natacha Pernac un bel ouvrage de référence sur un sujet qui ne cesse d’intriguer critiques et amateurs d’art : l’autoportrait, ou les multiples façons dont le peintre tente de se réfléchir, tel un miroir, dans sa peinture.

Robert Bared, essayiste et auteur d’ouvrages de référence.

Dans La peinture représentée : allégories, ateliers, autoportraits (édition Hazan, collection Guide des Arts), Robert Bared et Natacha Pernac présentent et étudient cette fameuse «autocélébration» du peintre, à travers «les allégories de la peinture (attributs, illusionnisme), la tradition de l’autoportrait et la représentation des attributs de l’artiste entre les mains, l’importance que revêt la signature comme signe d’authentification et la représentation de l’atelier». Présenté en ces termes, le thème paraît ardu, sinon spécialisé. Mais voilà. L’objectif de Hazan, cette maison d’édition filiale de Hachette et spécialisée dans le livre d’art, est loin de là. Comprenant des titres comme Comment regarder les couleurs dans la peinture, Comment regarder la gravure, Comment regarder le dessin, L’art du portrait ou encore Le pèlerinage, il est évident que la remarquable collection «Guide des Arts» vise, comme son nom l’indique, à se présenter comme d’utiles ouvrages d’initiation à l’art.
Auteur d’une thèse de doctorat sur la rhétorique chez La Fontaine, diplômé de lettres classiques, d’histoire et de philosophie, Robert Bared a partagé sa vie professionnelle entre enseignement et édition avant de se consacrer pleinement à l’écriture.

Peinture, mon beau miroir
«Avant l’invention du miroir et, pour ainsi dire, depuis le premier reflet dans l’eau, le peintre n’a eu de cesse de se réfléchir au travers de sa peinture : réflexion de soi et sur soi, sur son image et son identité, sur la fabrique de son art.» C’est donc cette projection du peintre et de la peinture dans le tableau que cet ouvrage entend explorer. Un ouvrage très complet, d’une grande richesse iconographique, qui fait le tour de cette question d’autoportrait en traversant plusieurs époques, avec glossaire et annexes. Sur chaque double page, une reproduction de l’œuvre, accompagnée d’une fiche signalétique, d’un côté, et de commentaires, de l’autre, reliés à l’illustration par un trait symbolique. Le regard du lecteur est ainsi guidé, accompagné vers les éléments, les moindres détails de la composition artistique.
Un exercice analytique et descriptif, illustré de repères iconographiques afin de mieux percevoir le sens parfois caché d’œuvres artistiques et les messages qu’ont laissé leurs auteurs.
Les thèmes principaux explorés dans cette mise en abîme de la peinture sont la représentation du miroir comme symbole de l’imitation et de l’illusionnisme, celle du tableau dans le tableau et l’exaltation du trompe-l’œil conçu comme autocitation du caractère matériel de la peinture ou comme témoin de l’artifice virtuose du pouvoir illusionniste de cette dernière.
Les allégories de la peinture, les vues d’atelier, les autoportraits de peintre, les signatures, mais aussi les miroirs, les trompe-l’œil et autres dispositifs incarnant les moyens et les paradoxes de la représentation illusionniste de la peinture.
Natacha Pernac, maître de conférences en histoire de l’art moderne à l’université Paris Ouest, consacre ses recherches à la peinture de la Renaissance italienne, et Robert Bared, essayiste, travaille sur la rhétorique de l’image. Ensemble, conjuguant leurs expertises, ils signent là un de ces livres réalisés pour que le lecteur prenne le temps de se plonger dans les œuvres et les réflexions sur l’art, une invitation au rêve et au partage, une initiation aux secrets des artistes et leurs lubies... Un beau livre et une bonne lecture, en somme.
Dans La peinture représentée : allégories, ateliers, autoportraits (édition Hazan, collection Guide des Arts), Robert Bared et Natacha Pernac présentent et étudient cette fameuse «autocélébration» du peintre, à travers «les allégories de la peinture (attributs, illusionnisme), la tradition de l’autoportrait et la représentation des attributs de l’artiste entre les mains,...
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