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Économie

Boîte de Pandore, « made in America »

Imaginons deux univers parallèles. Dans l’un, la raison n’a pas sa place, les États-Unis font défaut, provoquant une récession mondiale et un cataclysme financier. Dans l’autre, la bataille politique américaine se règle in extremis et l’on peut sérieusement examiner les questions économiques.
Arrêtons-nous un instant dans l’univers No 1. La paralysie du Congrès US, qui empêche le vote d’un budget et le relèvement du plafond de la dette, n’intervient pas dans le même contexte qu’en 2011. Cette fois-ci, le débat ne touche que de très loin les questions budgétaires. La seule certitude qu’on ait est que, si les États-Unis ne peuvent pas émettre de dette au-delà du plafond actuel, il leur faudra instantanément équilibrer leur budget fédéral, autrement dit subir une restriction budgétaire de l’ordre de 4 pts de PIB. Il n’existe pas de mécanisme stabilisateur qui puisse éviter alors la rechute dans une grave récession.
Téléportons-nous maintenant dans l’univers No 2. Qu’observe-t-on et quels changements notables sont survenus dans les dernières semaines ? On craignait une intervention militaire occidentale en Syrie qui aurait pu faire déraper le prix du pétrole ; il n’en est plus question. On craignait que la Fed ne resserre trop rapidement sa politique monétaire ; elle a préféré maintenir inchangée sa politique de détente quantitative. On craignait l’impétuosité de Larry Summers ; Janet Yellen vient d’être choisie pour remplacer Ben Bernanke en 2014, ce qui présage d’une grande continuité à la tête de la banque centrale américaine. On observait une grande volatilité sur les marchés de capitaux des pays émergents ; les choses se sont apaisées. Sur le front politique, Angela Merkel a été réélue chancelière d’Allemagne tandis que Silvio Berlusconi a subi une humiliante défaite. Au plan économique, les signes de stabilisation ou de reprise se sont multipliés en Europe et même en Chine. En somme, s’il n’y avait pas la fermeture partielle des services publics aux États-Unis depuis le 1er octobre et l’absurde débat autour du debt ceiling, le degré d’incertitude serait extrêmement bas, au plus grand profit de l’économie réelle. Il n’y a pas à hésiter, l’univers No 2 est vraiment préférable au No 1.
Imaginons deux univers parallèles. Dans l’un, la raison n’a pas sa place, les États-Unis font défaut, provoquant une récession mondiale et un cataclysme financier. Dans l’autre, la bataille politique américaine se règle in extremis et l’on peut sérieusement examiner les questions économiques.Arrêtons-nous un instant dans l’univers No 1. La paralysie du Congrès US, qui empêche...

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