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Sport

Italie : tradition, modernité, éternité

L’Italie a troqué le « catenaccio » contre les clés du match, elle maîtrise désormais la possession de balle, mais sait toujours défendre à l’ancienne et, grâce à sa force collective, figure parmi les favoris au Mondial 2014.
Comme la Ferrari en F1. « Nous sommes parmi les premiers sur la grille de départ, il y a quelques équipes meilleures, mais c’est à elles de devoir faire attention à nous, et pas le contraire », a dit Mario Balotelli après la victoire contre la République tchèque (2-1), mardi, qui a envoyé l’Italie au Brésil.
À Interlagos, l’Italie se voit « en troisième ligne, selon Gianluigi Buffon. Mais nous sommes prêts à faire un bon départ et aussi à placer l’accélération décisive dans les derniers mètres ». Comme en F1, si le Brésil ou l’Espagne endossent la combinaison Red Bull de Vettel, leader au championnat du monde, l’Italie-Alonso entend disputer le titre jusqu’au bout.
La « Nazionale » de Cesare Prandelli contrôle désormais le jeu, comme elle l’a montré à l’Euro 2012 (finaliste). Elle ne ressemble plus à ses devancières, qui misaient sur l’expertise défensive et la contre-attaque. Mais elle a gardé ses gênes « catenaccio », à l’image de sa seconde mi-temps vendredi à Palerme, quand il a fallu, dans la fatigue du début de saison, protéger la victoire (1-0) contre une Bulgarie déchaînée.
Les « Azzurri » ont également dans l’ADN la science et la souplesse tactique. En Italie, sur les dizaines de milliers de terrains de « calcetto » (foot à cinq), chacun apprend à tenir sa position et à coulisser avec ses coéquipiers dès l’âge de 7 ans.

« Savoir souffrir »
La crème de la crème des footballeurs italiens sait donc changer trois fois de système dans le même match. Contre les Tchèques, la sélection est passée du 3-4-2-1 au 4-5-1 après l’ouverture du score de Libor Kozak, puisque le système à trois centraux devenait caduc une fois menée, et à la pause elle s’est muée en 4-3-3 pour attaquer plus.
« Le talent de cette équipe est de ne jamais perdre la tête et de savoir souffrir pour rester dans le match, explique Prandelli, parce qu’elle ne connaît pas une seule partition mais deux, trois... ».
Pour réussir ses métamorphoses, l’Italie s’appuie sur une force collective mise au point par son mécanicien depuis trois ans, « une équipe qui connaît ses propres limites, exploite au maximum ses qualités et donne toujours tout ce qu’elle a », ajoute Prandelli.
Selon le défenseur-buteur Giorgio Chiellini, « s’il est vrai qu’au niveau des individualités nous ne sommes pas les meilleurs, comme équipe c’est dur de faire mieux que nous, très dur ».
Enfin, de sa noble tradition (quatre Coupes du monde et un Euro gagnés) l’Italie a gardé un grand sens de la compétition. Depuis l’arrivée de Prandelli, elle n’a gagné que 4 des 17 matches amicaux disputés, qui servent surtout de banc d’essai, mais n’a perdu que trois fois en trois ans en match officiel, et seulement contre l’Espagne (deux fois) et le Brésil, dont une défaite aux tirs au but (0-0, 7 t.a.b. à 6 contre la « Roja » en demi-finale de la Coupe des confédérations).
« Ce n’est pas toujours le meilleur qui gagne, nous l’avons vu en 2006, conclu Daniele De Rossi, champion du monde cette année-là. L’Italie ne peut pas ne pas essayer ». Les autres favoris du Mondial sont prévenus.
Comme la Ferrari en F1. « Nous sommes parmi les premiers sur la grille de départ, il y a quelques équipes meilleures, mais c’est à elles de devoir faire attention à nous, et pas le contraire », a dit Mario Balotelli après la victoire contre la République tchèque (2-1), mardi, qui a envoyé l’Italie au Brésil.À Interlagos, l’Italie se voit « en troisième ligne,...

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