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Moyen Orient et Monde - Zimbabwe

Vers une victoire par K.-O. de Mugabe

Pour Tsvangirai, le scrutin est « une énorme farce ».

Combinaison de deux photos montrant les deux grands rivaux des élections zimbabwéennes : à gauche le président sortant au pouvoir depuis 33 ans, Robert Mugabe, et à droite le Premier ministre Morgan Tsvangirai. Jekesai Njikizana/AFP

Le président zimbabwéen Robert Mugabe, au pouvoir depuis 33 ans, s’achemine vers une victoire écrasante aux élections générales avec la bénédiction des observateurs africains qui ont appelé son adversaire Morgan Tsvangirai à accepter les résultats malgré les irrégularités du scrutin.
« Nous disons que cette élection a été libre, très libre même... Nous n’avons pas dit qu’elle était honnête, simplement parce que la question de l’honnêteté est vaste et nous ne voulions tirer aucune conclusion à ce stade », a déclaré le chef des observateurs de l’Afrique australe, le Tanzanien Bernard Membe.
Le résultat officiel du premier tour de la présidentielle n’est théoriquement pas attendu avant lundi, et la police avait menacé de sanctions toute personne divulguant des résultats ou des projections avant l’annonce officielle par la commission électorale. Mais les premiers résultats des législatives donnent au parti de M. Mugabe un score presque soviétique. « La prédiction, c’est que le président devrait avoir de 70 à 75 %. C’est le sentiment, d’après ce que je vois remonter du terrain », a déclaré Rugare Gumbo, porte-parole de la Zanu-PF.
Le parti a remporté 87 des 120 circonscriptions dont les résultats ont été publiés jusqu’à présent, sur un total de 210 sièges à pourvoir. Une majorité des deux tiers permettrait au parti de M. Mugabe de modifier la Constitution, un texte relativement libéral tout juste approuvé par référendum en mars.
Pour sa part, M. Tsvangirai a qualifié le scrutin de mercredi, organisé à la hâte en seulement quelques semaines, d’« énorme farce », jugeant qu’il était « nul et non avenu ». Roy Bennett, un de ses lieutenants basé à Johannesburg, a appelé à la « résistance passive ».

Listes truquées
De très nombreux électeurs des villes – traditionnellement hostiles à M. Mugabe – n’ont notamment pas trouvé leur nom dans leur bureau de vote habituel, ou sur les listes électorales. Le registre n’a été rendu public que la veille du scrutin, sans vérification sérieuse possible ni recours. Selon l’ONG Zimbabwe Election Support Network, un million d’électeurs n’a pas pu voter dans les bastions de Morgan Tsvangirai. Les chances de recours dudit candidat sont minces, l’appareil judiciaire étant inféodé à M. Mugabe, tandis que les pays africains ont donné priorité à la stabilité régionale et à l’absence de violences. Le souvenir des élections de 2008, qui avaient failli faire sombrer le pays dans une guerre civile, est trop cuisant pour être oublié : M. Tsvangirai était arrivé en tête du premier tour de la présidentielle, mais des partisans de M. Mugabe s’étaient déchaînés sur leurs adversaires, faisant environ 200 morts. Le premier candidat s’était alors retiré entre les deux tours pour éviter un bain de sang généralisé.
La victoire de M. Mugabe inquiète également les investisseurs qui craignent qu’elle ne réduise à néant les efforts de stabilisation de l’économie du gouvernement sortant. « Nous pouvons nous attendre à des mesures populistes assez radicales, qui auront des conséquences énormes », a estimé Iraj Abedian, PDG de Pan African Investments à Johannesburg. Après les terres agricoles et les mines, les banques et les sociétés financières pourraient selon lui être les prochaines cibles d’un nouveau gouvernement Mugabe cherchant à étendre son programme d’« indigénisation » visant à redistribuer les actifs à des Zimbabwéens noirs.
(Source : AFP)
Le président zimbabwéen Robert Mugabe, au pouvoir depuis 33 ans, s’achemine vers une victoire écrasante aux élections générales avec la bénédiction des observateurs africains qui ont appelé son adversaire Morgan Tsvangirai à accepter les résultats malgré les irrégularités du scrutin.« Nous disons que cette élection a été libre, très libre même... Nous n’avons...

commentaires (1)

C'est vrai que Mugabe est un sacré numéro , mais sa fine moustache me fait rire , il doit pas être tout à fait mauvais ce mec !! on le diabolise comme de méthode sioniste ..

Jaber Kamel

12 h 16, le 04 août 2013

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Commentaires (1)

  • C'est vrai que Mugabe est un sacré numéro , mais sa fine moustache me fait rire , il doit pas être tout à fait mauvais ce mec !! on le diabolise comme de méthode sioniste ..

    Jaber Kamel

    12 h 16, le 04 août 2013

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