Le député est également revenu sur le taux d’inflation qui, selon les derniers chiffres de l’Administration centrale de la statistique (ACS), se situerait entre 8 et 10 %. « Ce taux est alarmant », a déclaré M. Kanaan en soulignant que si les prix continuaient d’augmenter, le taux d’inflation avoisinerait les 20 % d’ici 4 à 5 ans. « C’est pour cela qu’il faut examiner l’échelle des salaires tous les ans et non pas tous les quinze ans », a-t-il indiqué.
Parallèlement, Ibrahim Kanaan a déclaré qu’outre les droits et acquis des citoyens, la commission prenait en compte les revendications des organismes économiques ainsi que celles des instances syndicales. « Prenant en considération tous ces facteurs, nous œuvrons pour optimiser une justice entre tous les acteurs sociaux », a-t-il ajouté en précisant que la grille sera approuvée une fois que tous ces facteurs auront été longuement étudiés.
Par ailleurs, une commission restreinte représentant les instances économiques s’est réunie hier au siège de l’Association des banques du Liban (ABL) afin de se pencher sur le volet du financement de la grille, et notamment la hausse des taxes. À l’issue de la réunion, le président de l’Association des commerçants de Beyrouth (ACB), Nicolas Chammas, a indiqué à l’agence al-Markaziya que la commission restreinte des instances économiques se penchait sur les coûts de la hausse de la grille, ainsi que ses retombées économiques et sociales.
Selon M. Chammas, les chiffres officiels avancés n’ont pas de base mathématique « saine ». Il a en outre remis en question les avancées en matière de réformes administratives qui auraient dû se mettre en place au même titre que le plan de réformes enclenché en 1999 par la Middle East Airlines et qui avait sauvé la compagnie d’aviation nationale de la faillite, tout en respectant les droits des salariés et ceux des licenciés. « La Banque mondiale est prête à soutenir les réformes en octroyant des prêts à long terme à des taux d’intérêt peu élevés, notamment dans le secteur de l’éducation », a-t-il ainsi précisé.
Enfin, M. Chammas s’est demandé pourquoi l’attention des parties concernées se portait uniquement sur les dépenses étatiques de l’État et non sur ses revenus, à l’heure où « ce qui est requis, c’est une hausse des revenus et une baisse des dépenses à travers la lutte contre les pratiques de corruption et l’évasion fiscale ».
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