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Culture - Qu’est-ce que vous me chantez là ?

« Hotel California » des Eagles, rêve ou réalité ?

Bienvenue à cet «Hotel California » du groupe Eagles qui emmène l’auditeur sur une autoroute sombre et déserte, et l’introduit dans un univers mi-réel, mi-onirique.

Les Eagles, un des grands groupes des années 70.

Composée par Don Felder, Don Henley, Glenn Frey et sortie en 1976, Hotel California est classée n° 1 au Billboard Hot 100, deux fois Disque d’or et une fois Disque de platine (soit plus de 1,5 million d’exemplaires vendus). Elle est également considérée parmi les 500 plus grandes chansons de tous les temps, selon la revue Rolling Stones. La chanson dure 6 minutes et 30 secondes dont environ 2 minutes, 10 secondes pour le célèbre solo de guitare, un des plus beaux jamais entendus.
«Un vent frais passe dans mes cheveux. La senteur tiède des “colitas” (petits bourgeons) s’élevant à travers l’atmosphère. Au loin, j’aperçois une lumière vacillante. Ma tête devient lourde et ma vue s’assombrit. Ça pourrait être le paradis comme ça pourrait être l’enfer (...) Bienvenue à l’hôtel California. Quel endroit délicieux...Il y a plein de chambres à l’hôtel California. Tout au long de l’année. Vous pouvez le trouver ici.» Paysage onirique? Voyage virtuel? De quoi s’agit-il?
Au cours d’une entrevue donnée au San Francisco Chronicle le 26 novembre 1995, un des auteurs de la chanson, Don Henley, raconte que les paroles reproduisaient «l’esprit de l’époque, qui était une période de grands excès dans cette région et dans le business de la musique en particulier». Cette «perte d’innocence» qui caractérisait le «mood» du monde de la musique. L’hôtel California n’est pas un véritable hôtel, mais bien un établissement spécialisé dans le traitement des dépendances aux drogues, fréquenté par les rock stars de l’époque. Le texte fait clairement référence à un établissement en Californie où l’on soignait à l’époque les problèmes d’addiction. Hotel California est aussi un voyage artificiel et, comme dans un voyage artificiel, beaucoup de mots sont à double sens. Les indices placés dans les paroles aident à comprendre cette ambiance glauque et un peu brumeuse dans laquelle nous entraînent les «Aigles». L’utilisation du mot «steely» dans l’expression «steely knives » peut ainsi être interprétée comme l’aiguille de la seringue injectant la drogue pour tenter de vaincre «the beast», ou la «bête» qui possède le corps en entier. Les «colitas», ou petits bourgeons, sont les pétards en argot mexicain. Quant à «spirit», ou esprit, il pourrait à la fois inspirer l’alcool ou l’état d’esprit, et «mind Tiffany twisted» voudrait simplement dire dérangé, ou évoquer les compositions « Tiffany ».
L’hôtel California dont nous parlent les Eagles ne serait-il pas le Camarillo State Hospital situé à proximité de LA où Charlie Parker composa, durant une cure de désintoxication, sa chanson Relaxing at Camarillo évoquée par le groupe punk Fear dans le titre Camarillo, ainsi que par Frank Zappa dans Camarillo Brillo? Cette institution qui a fermé ses portes en 1997, mais qui a été pérennisée à travers toutes ces chansons.
Composée par Don Felder, Don Henley, Glenn Frey et sortie en 1976, Hotel California est classée n° 1 au Billboard Hot 100, deux fois Disque d’or et une fois Disque de platine (soit plus de 1,5 million d’exemplaires vendus). Elle est également considérée parmi les 500 plus grandes chansons de tous les temps, selon la revue Rolling Stones. La chanson dure 6 minutes et 30 secondes dont...

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