Le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, a appelé hier à un dialogue interdruzes sur l’avenir de cette communauté après les violences physiques subies par un sunnite qui avait épousé une druze la semaine dernière et qui a été amputé de son pénis par la famille de son épouse à Baïssour. « Après l’acte barbare du village de Baïssour, qui aurait pu avoir lieu dans n’importe quelle autre région, il serait bénéfique pour la communauté druze de lancer un dialogue interne sur son avenir », a déclaré M. Joumblatt dans son intervention hebdomadaire au journal al-Anba’, organe de son parti. « Où nous mènera le rejet de l’autre qui engendre le fanatisme et la haine ? Cela ne constitue-t-il pas un danger pour notre avenir ? » s’est demandé le leader druze qui a appelé les hommes de religion, les intellectuels et les responsables politiques à condamner l’incident de Baïssour et à sortir les druzes de leur « isolement » afin de s’ouvrir sur les autres communautés sans oublier leur patrimoine arabe et islamique. M. Joumblatt a enfin souligné la nécessité « d’ouvrir de nouveaux horizons devant les générations futures dans le but de préserver la présence des druzes dans un climat de modération ».
Sur le plan politique, le chef du PSP a salué « tout appel à la relance du dialogue entre les Libanais, notamment celui du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et celui du président de la République Michel Sleiman ». « Cette décision vient conforter notre position de toujours qui consiste à retourner à la table de dialogue national. Les alternatives au dialogue engendrent des tensions et des divisions, et exposent le pays à l’insécurité », a-t-il clamé, appuyant le refus de M. Sleiman d’inscrire la branche militaire du Hezbollah sur la liste des organisations terroristes.
M. Joumblatt a souligné la nécessité d’élaborer une stratégie de défense qui fasse prévaloir le rôle de l’État concernant les décisions de guerre et de paix, estimant que « l’État devrait bénéficier de l’expérience de la résistance relative à l’affrontement de l’occupation israélienne ». « La tenue du dialogue national ouvre le débat sur la participation de certaines parties libanaises au conflit syrien et consacre de nouveau la politique de distanciation », a-t-il précisé. M. Joumblatt a finalement regretté que « les druzes de Syrie soient devenus de simples gardes-frontières » et qu’ils soutiennent le régime en place.
Le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, a appelé hier à un dialogue interdruzes sur l’avenir de cette communauté après les violences physiques subies par un sunnite qui avait épousé une druze la semaine dernière et qui a été amputé de son pénis par la famille de son épouse à Baïssour. « Après l’acte barbare du village de Baïssour, qui...
commentaires (6)
ET IL QUALIFIE ENCORE CECI.... "D’incident" !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
13 h 41, le 24 juillet 2013