Rechercher
Rechercher

Culture

« Par les villages », à la Cour d’honneur

La Cour d’honneur du Palais des Papes a ouvert ses gradins par la création « Par les villages », du metteur en scène Stanislas Nordey, un des deux artistes associés de cette 67e édition du Festival In d’Avignon.

Une mise en scène a minima...

Avec ce grand poème dramatique signé de l’écrivain et dramaturge autrichien Peter Handke, Stanislas Nordey a souhaité embarquer les spectateurs dans un théâtre de la parole. Une parole en monologues, un peu verbeux, un peu moralisateurs, un peu trop longs, si peu émouvants...
Décor épuré, avec huit baraques de chantier bleues, adossées à la façade du Palais des Papes. À droite de la scène, un guitariste donne le tempo, en live. Mise en scène a minima, avec des personnages qui semblent s’ignorer et adressent leurs monologues exclusivement au public.
«Mon frère m’a écrit une lettre. Il s’agit d’argent: de plus que d’argent: de la maison de nos parents morts et du bout de terre où elle se trouve», dit Gregor. C’est l’histoire des retrouvailles de deux frères et d’une sœur à l’occasion du règlement de l’héritage de la maison familiale. C’est l’histoire de l’éternelle dualité qui oppose une fratrie, des frustrations et des rancœurs qui se nichent au plus profond d’une enfance commune. C’est l’histoire du retour aux sources et de ce que ce retour remue comme rancœur, une boue putride. C’est l’histoire du fossé qui se creuse entre le monde rural et le monde urbain, le premier nimbé d’une aura illusoire, d’irréprochabilité. C’est l’histoire de l’éternelle lutte entre ouvriers et intellectuels, où les ouvriers endossent encore une fois le costume de victimes... Les envolées lyriques du texte de Handke sont attirantes, grisantes... mais deviennent rapidement moralisantes, lassantes.
Avec une distribution s’appuyant sur des vedettes, comme Jeanne Balibar, Emmanuelle Béart ou Stanislas Nordey, lui-même, et les thématiques abordées, l’on aurait pu s’attendre à de la conviction, à de l’émotion. Il n’en est rien. Les monologues sont longs et ennuyeux; les rares échanges sont froids. Une occasion ratée.

 

A.G.

Avec ce grand poème dramatique signé de l’écrivain et dramaturge autrichien Peter Handke, Stanislas Nordey a souhaité embarquer les spectateurs dans un théâtre de la parole. Une parole en monologues, un peu verbeux, un peu moralisateurs, un peu trop longs, si peu émouvants...Décor épuré, avec huit baraques de chantier bleues, adossées à la façade du Palais des Papes. À droite de...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut