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Liban

Joumblatt : Attendre des solutions improbables ou former un cabinet d’union nationale ?

« Était-il préférable, pour les Libanais de différentes appartenances, d’attendre d’hypothétiques et improbables solutions en Syrie ou de former un cabinet d’union nationale qui sortirait la discorde de la rue et ramènerait le débat sur la table du Conseil des ministres ? » C’est une série de questions qu’a posées hier sur ce plan le député Walid Joumblatt, leader du Parti socialiste progressiste (PSP), dans son article hebdomadaire paru dans le journal al-Anba’.
M. Joumblatt s’est également demandé « ce qui est le plus important, de poursuivre le débat autour du Conseil constitutionnel et de la loi pour la prorogation du Parlement, ou alors d’appuyer l’armée afin qu’elle puisse remplir sa mission dans les zones de troubles ». Il s’est interrogé sur la position de certains députés qui l’attaquent aujourd’hui, « alors qu’ils étaient des piliers dans les négociations autour de la prorogation ».
« Que signifie l’ingérence de certaines ambassades dans cette question purement libanaise ? s’est-il interrogé. Est-il préférable de noyer le Liban dans les sables mouvants de la crise syrienne en faisant croire que le combat là-bas se déroule contre des forces takfiristes, ou alors d’œuvrer pour un minimum d’entente autour de l’organisation du conflit politique et empêcher toute déterioration sécuritaire ? »
M. Joumblatt a rendu hommage aux positions du président de la République, Michel Sleiman, « qui se soucie de la souveraineté nationale » et a appuyé l’attitude du patriarche Béchara Raï, « celui-ci ayant mis le doigt sur la plaie en reflétant le découragement de la plupart des Libanais face au fossé politique qui s’est creusé entre le 8 et le 14 Mars ».
Le leader du PSP a par ailleurs appelé toutes les forces politiques à revoir leurs exigences à la baisse pour faciliter la formation d’un gouvernement et pour combattre la crise économique exacerbée par le boycott des pays arabes.
Sur un autre plan, M. Joumblatt a prôné « la création d’un camp pour les réfugiés syriens, qui contribuera à alléger leurs souffrances ». « Il s’agit d’une question morale et non politique », a-t-il martelé. Pour ce qui est de la crise syrienne, il a estimé qu’« une solution politique, fondée sur les résultats d’une conférence internationale à laquelle participeraient tous les pays arabes et autres, est inévitable ». « Sortir la Syrie de la guerre civile passe par le départ du président syrien et de ses acolytes dont les mains sont couvertes de sang, tout en préservant les institutions étatiques, les services de sécurité et l’armée », a-t-il ajouté.
Enfin, M. Joumblatt a évoqué un dossier non politique, celui de la polémique portant sur la volonté de la municipalité de Beyrouth de construire un parking sous le jardin des Jésuites à Jeitaoui. « Était-il préférable de remplacer le jardin des Jésuites par un parking en béton, ou écouter les avis des habitants du quartier qui ont clairement exprimé leur refus de cette décision ? s’est-il demandé. Il est vrai que nous avons réussi précédemment à faire échouer le projet de transformation du jardin de Sanayeh en parking, mais les prestations passées du conseil municipal de Beyrouth dans la préservation du patrimoine et des espaces verts ne sont pas encourageantes. »
« Était-il préférable, pour les Libanais de différentes appartenances, d’attendre d’hypothétiques et improbables solutions en Syrie ou de former un cabinet d’union nationale qui sortirait la discorde de la rue et ramènerait le débat sur la table du Conseil des ministres ? » C’est une série de questions qu’a posées hier sur ce plan le député Walid Joumblatt,...

commentaires (6)

LES CAMÉLÉONS SAVENT QUELLE BRANCHE CHOISIR À CHAQUE SAISON !

SAKR LOUBNAN

12 h 17, le 19 juin 2013

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Commentaires (6)

  • LES CAMÉLÉONS SAVENT QUELLE BRANCHE CHOISIR À CHAQUE SAISON !

    SAKR LOUBNAN

    12 h 17, le 19 juin 2013

  • Longue vie au CheBééék ! L’ancestral Kamâl, dont la langue fourcha, en fut l’initiateur ; et Ëérssléééne, l’annonciateur. Quelle mouche les piqua donc pour booster ce minimäallim-là ! Ce "baïïkk", mis en 1er suite à un lapsus Kamâlien et à un élan Arsslanien est ce qui manquait. Sans alourdir le Budget mahééék ; qui n'est jamais populaire chez les campagnards économes jusqu'en leurs ferveurs. Alwalîd pourra dès lors dribler, entretenir des "Martiens" au sein du "druzizme", faire des coming out ; comme quoi il serait allergique aux Sains, etc. ; vendre ses fonds de grenier, alterner les démissions et les rémissions, adouber des "Öoukkâls" énergumènes ou roublards, démissionner vite fait et rempiler aussi sec. Bref, assumer la cheftainerie Connue et Reconnue sans provoquer de conflit intra-druzizte puisqu'il restera inaltérablement ectoplasmique! Exutoire des exécrations Saines ou emblème de fantasmes Martiens, CheBééék aura pour fonction de protéger de la moindre désapprobation la plus ténue les membres de son proche "druzizme" : les homologués, les patentés et les larbins dévoués qui sont souvent brocardés. Ce sera une tâche exaltante qui lui vaudra l'estime unanime, qui est rarissime, de ses coreligionnaires au sein de ce "druzizme". Longue vie au "mini-mäallim-Che" ! Et qu'on le garde logé bien loin là-bas à La Moukhtârâ(h) !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    22 h 35, le 18 juin 2013

  • Myster(y) Goupil de la Renardière, ou M. "chantage" du centre Mou.... "Était-il préférable pour les Libanais d’attendre d’hypothétiques solutions en Syrie ou de former un cabinet d’union nationale." Allons, allons mes enfants, tout de mêêême ! "Est-ce plus important de poursuivre le débat autour de la loi pour la prorogation du Parlement, ou alors d’appuyer l’armée afin qu’elle puisse remplir sa mission." Un chouïa de bon sens quant mêêême ! "Sortir la Syrie de la guerre passe par le départ du président syrien et de ses acolytes dont les mains sont couvertes de sang, tout en préservant les institutions étatiques, les services de sécurité et l’armée." On dirait des constats américains, après leur bourde qui consista à abattre Saddam sans préserver ses "services" ! Yîîîh, ce CheBééék....

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    10 h 00, le 18 juin 2013

  • Il lui faut décider ou il se place, a droite ou a gauche. Jouer au balancier ne fera que lui créer des inimitiés. Il pourra dire ce qu'il veut plus personne ne le croit. Son étoile se perd et sa lumière s’éteint.

    Pierre Hadjigeorgiou

    09 h 31, le 18 juin 2013

  • Le seul problème de Joumblatt, c'est qu'il ne veut pas reconnaître que le Hezbollah ne veut ni Institutions, ni gouvernement, ni armée, ni dialogue national, ni neutralité du Liban, ni Parlement, ni respect de la Constitution, ni Constitution, ni pouvoir judiciaire neutre, ni Conseil Constitutionnel.... Et que le Hezbollah compte sur des gens comme Joumblatt pour masquer et/ou ignorer le fait que le Hezbollah ne veut pas du Liban. Il veut tout le Liban. A lui seul. Pour une future république irano-libanaise , qui n'est plus si future que ça....

    Saleh Issal

    06 h 05, le 18 juin 2013

  • MALGRÉ TOUT CE QUI ARRIVE... ET LE RISQUE D'AVAL... FORMER UN GOUVERNEMENT D'UNION NATIONALE EST UNE NÉCESSITÉ MAJEURE DANS LE(S) CONJONCTURE(S) RÉGIONALE ET INTERNATIONALE ACTUELLEMENT TRÈS DANGEREUSES ET PEUT-ÊTRE EXPLOSIVES !

    SAKR LOUBNAN

    05 h 14, le 18 juin 2013

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