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Le « sergent » Garcia pour l’année zéro de l’AS Rome

Pour se relancer après deux premières années de gestion américaine ratées, l’AS Rome a misé sur le Français Rudi Garcia, inconnu au niveau international que les tifosi, guère convaincus, appellent déjà ironiquement « sergent ».
« Garcia qui ? Celui qui essayait de capturer Zorro ? » La blague de l’ex-ministre des Communications Maurizio Gasparri, grand romaniste, a fait florès sur les forums Internet des tifosi.
Échaudés par deux saisons dans le désert, ils boudent l’entraîneur de 49 ans venu de Lille, dédaignant son doublé Coupe-championnat de France réussi avec Lille en 2011, la Ligue 1 étant considérée comme une compétition mineure en Italie.
Rudi Garcia, qui a signé pour deux ans avec un salaire annuel estimé à 1,5 million d’euros, est déjà le quatrième entraîneur de la Roma depuis l’arrivée des nouveaux propriétaires américains en juillet 2011.
L’« US Roma » a usé l’Espagnol Luis Enrique (2011-2012), dont la greffe « à la barcelonaise » n’a jamais pris, le Tchèque Zdenek Zeman et son jeu ultraoffensif, révoqué en février après une défaite à domicile contre Cagliari (3-2), puis l’ex-adjoint Aurelio Andreazzoli, qui portera à vie la croix d’avoir perdu la finale de Coupe d’Italie contre la Lazio (1-0).
Aucun n’a réussi à qualifier la Roma pour les Coupes européennes, et l’abstinence se montera quasiment à trois ans puisque l’équipe de Luis Enrique avait été éliminée en barrages par le Slovan Bratislava en août 2011.

Second choix
Les hommes d’affaires américains qui ont acheté le club, Thomas Di Benedetto et James Pallotta, l’actuel président, n’ont pas encore mis le pied sur la scène européenne qui doit porter leur projet de club d’envergure mondiale.
Pour y parvenir, ils misent sur Garcia, après les refus ou les impasses de Laurent Blanc, ex-sélectionneur de l’équipe de France, de l’Argentin Marcelo Bielsa (ex-Athletic Bilbao), ou encore des Italiens Walter Mazzarri et Massimiliano Allegri, qui ont préféré respectivement aller à l’Inter et rester à l’AC Milan.
Le « sergent Garcia » n’était pas un premier choix. Il arrive dans un club encore traumatisé par la défaite en Coppa Italia, vécue comme une infamie. La crise a entraîné le départ du directeur général Franco Baldini la semaine dernière.
La Roma mise sur son beau jeu et sa réputation de technicien lançant de jeunes joueurs, comme le Belge Eden Hazard au Losc.
« Il a donné la preuve que c’est un gagnant et il a une excellente vision du football. Nous pensons qu’il correspond parfaitement à nos projets pour l’avenir », a commenté James Pallotta, en annonçant sur le site du club l’arrivée prochaine du nouvel entraîneur.

Pression médiatique
« Rudi Garcia continuera à développer le parcours que nous avons entrepris avec nos talents, tout en nous donnant les meilleures opportunités de gagner tout de suite », a renchéri son bras droit, Italo Zanzi.
Sans expérience à l’étranger, Garcia n’a pas été un joueur de haut niveau, ce qui plaidait en faveur de Laurent Blanc aux yeux des tifosi. Sa carrière s’est arrêtée à 28 ans, sur une accumulation de blessures (dos, genou).
Devenu entraîneur tôt, il a progressivement grimpé les échelons, stabilisant Dijon en Ligue 2 (2002-2007) avant d’exploser à Lille (2008-2013), où il a conquis un titre de champion qui était attendu depuis 57 ans.
Avant de capturer Zorro, il devra apprendre à gérer un vestiaire dominé par le capitaine mythique Francesco Totti, et une pression médiatique digne des plus grands clubs européens. Dans la Ville éternelle, de nombreuses stations de radio parlent de la Roma tous les jours.
Et elles sont prêtes à filer la métaphore du gras mexicain si ça tourne mal...
Pour se relancer après deux premières années de gestion américaine ratées, l’AS Rome a misé sur le Français Rudi Garcia, inconnu au niveau international que les tifosi, guère convaincus, appellent déjà ironiquement « sergent ».« Garcia qui ? Celui qui essayait de capturer Zorro ? » La blague de l’ex-ministre des Communications Maurizio Gasparri, grand romaniste, a...

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