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Sport

Le boom des trentenaires triomphants

Retrouver quatre trentenaires en quarts de finale du simple messieurs à Roland-Garros confirme une tendance lourde sur le circuit où âge rime de plus en plus avec performance.
Du haut de leur 31 printemps, Roger Federer, David Ferrer et Tommy Robredo ont reçu hier le renfort d’un autre jeune premier, le plus vénérable de tous : en battant Mikhail Youzhny, un autre trentenaire, Tommy Haas est devenu, à 35 ans et 67 jours, le joueur le plus âgé à atteindre les quarts de finale d’un tournoi du grand chelem depuis Andre Agassi il y a huit ans à l’US Open.
« Ça a l’air d’être un miracle pour beaucoup. Mais je suis né en 1978 et je n’y peux rien », a commenté l’Allemand avec un haussement d’épaule.
Quatre trentenaires à ce stade de la compétition, on n’avait plus vu ça en grand chelem depuis l’US Open en 1982 et à Roland-Garros depuis 1969.
Aussi spectaculaire soit-il, ce chiffre ne fait que conforter une vraie tendance depuis quelques années sur le circuit où les jeunes ont de plus en plus du mal à percer et où les vieux font beaucoup mieux que s’accrocher.
Le temps où un Nadal adolescent remportait Roland-Garros, où Djokovic et Murray terrorisaient le circuit dès leur plus jeune âge, est révolu.
La génération des Raonic, Dimitrov, Tomic ou Nishikori, les têtes d’affiche de la campagne « new balls please » (balles neuves s’il vous plaît), ont un mal fou à se faire une place, aucun n’ayant encore forcé le verrou du top 10.
Cette difficulté à percer se retrouve à tous les étages. Une étude de Craig Tiley, le directeur de l’Open d’Australie, montre qu’un joueur met aujourd’hui 4,5 années en moyenne à entrer dans le top 100, contre 2,6 en 1990.
« C’est beaucoup plus difficile qu’il y a six ou sept ans, constate le n° 1 mondial Novak Djokovic. Quand j’ai commencé, on ne voyait pas autant de professionnalisme chez les joueurs moins bien classés. Aujourd’hui tout le monde travaille dur, fait attention à ce qu’il mange et comment il dort. L’implication supérieure des joueurs a élevé le jeu à un autre niveau. »
Un investissement qui porte surtout ses fruits dans les tournois du grand chelem, sur la distance des cinq sets. Battu par Dimitrov à Madrid, Djokovic l’a surclassé en trois sets à Roland-Garros samedi.
« On a beaucoup progressé pour tout ce qui touche à la préparation physique, la diététique et la récupération ajoute Tommy Haas. Ça permet à des joueurs dans leur trentaine de rester dans le coup plus longtemps. »
« Je n’ai jamais été aussi fort sur le plan physique qu’aujourd’hui », confirme Tommy Robredo, premier joueur à remonter un handicap de deux sets à zéro dans un troisième match consécutif en grand chelem depuis Henri Cochet en 1927.
Réputé pour aménager très intelligemment son calendrier, Roger Federer explique pourquoi il est toujours vert à bientôt 32 ans (en août).
« J’aime toujours autant m’entraîner, ce n’est jamais une purge. Il y a plusieurs années déjà, j’ai eu une conversation avec mon préparateur physique où on a établi qu’il nous faudrait toujours garder des grosses plages d’entraînement. Des semaines entières où on ne court pas derrière l’argent, les tournois ou les tapis rouges », dit le Suisse, confirmant ainsi la raison principale de la santé insolente des trentenaires : le travail.
Retrouver quatre trentenaires en quarts de finale du simple messieurs à Roland-Garros confirme une tendance lourde sur le circuit où âge rime de plus en plus avec performance.Du haut de leur 31 printemps, Roger Federer, David Ferrer et Tommy Robredo ont reçu hier le renfort d’un autre jeune premier, le plus vénérable de tous : en battant Mikhail Youzhny, un autre trentenaire,...

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