Brèves

Dix livres de Modiano réunis en un seul volume
Gallimard a réuni pour la première fois en un seul volume dix des principaux livres de Patrick Modiano écrits de 1975 à 2010 et rassemblés sous le titre Romans.
Paru le 7 mai, l’ouvrage de près de 1 100 pages regroupe : Villa triste, Livret de famille, Rue des boutiques obscures, Remise de peine, Chien de printemps, Dora Bruder, Accident nocturne, Un pedigree, Dans le café de la jeunesse perdue et L’Horizon. Ce concentré modianesque aide le lecteur à rassembler les pièces du puzzle.
« Ces “romans” réunis pour la première fois forment un seul ouvrage et sont l’épine dorsale des autres, qui ne figurent pas dans ce volume. Je croyais les avoir écrits de manière discontinue, à coups d’oublis successifs, mais souvent les mêmes visages, les mêmes noms, les mêmes lieux, les mêmes phrases reviennent de l’un à l’autre, comme les motifs d’une tapisserie que l’on aurait tissée dans un demi-sommeil », écrit Patrick Modiano dans l’avant-propos.
Le livre est enrichi d’une soixantaine d’illustrations, notamment des photos de son père et de sa mère, de Rudy, son petit frère mort de leucémie, de sa femme Dominique, et de ses filles Zina et Marie, mais aussi d’autres personnages qui traversent son œuvre et ont pour la première fois un visage.
« Les photos mêmes de mes parents sont devenues des photos de personnages imaginaires. Seuls mon frère, ma femme et mes filles sont réels », relève l’écrivain.

BD : exceptionnelle expo-vente d’œuvres de Jacques Tardi à Paris
Le géant de la bande dessinée Jacques Tardi, père d’ « Adèle Blanc-Sec » et peintre de l’horreur de la guerre depuis quarante ans, propose une exposition-vente inédite de ses planches et illustrations originales, jusqu’au 8 juin, à la galerie Oblique à Paris.
Jacques Tardi, 66 ans, n’avait pas de lui-même fait d’exposition-vente depuis près de vingt ans, souligne la galerie spécialisée dans les arts graphiques.
Plusieurs de ses planches, illustrations ou pochettes de disque ont en revanche été dispersées aux enchères en 2013 et ces dernières années.
Né le 30 août 1946, Tardi a refusé la Légion d’honneur en janvier dernier. « Farouchement attaché à ma liberté de pensée et de création, je ne veux rien recevoir, ni du pouvoir actuel ni d’aucun autre pouvoir politique quel qu’il soit. C’est donc avec la plus grande fermeté que je refuse cette médaille », avait-il alors expliqué.
Jacques Tardi a publié en novembre 2012 Moi, René Tardi, prisonnier de guerre, Stalag II B (Casterman). Lui qui s’est beaucoup penché sur la Grande Guerre y évoque cette fois la Seconde Guerre mondiale en livrant une œuvre très personnelle, basée sur le témoignage de son père, René, prisonnier en Allemagne.
Dans cette exposition seront notamment rassemblées plusieurs planches originales des albums La Der des ders, La Véritable histoire du soldat inconnu, C’était la guerre des tranchées ou La Débauche, des séries « Nestor Burma » (Casse-pipe à la nation, 120, rue de la gare, Brouillard au pont de Tolbiac...) et « Adèle Blanc Sec » (Adèle et la bête, Le Démon de la tour Eiffel, Momie en folie, Le Secret de la salamandre...)
Seront aussi proposés des dessins et illustrations de Quand Paris dansait avec Marianne ou encore des couvertures du magazine À Suivre.