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Liban

L’opposition refuse « la logique des menaces » du Hezbollah

Plusieurs responsables politiques ont réagi hier au nouveau retard pris dans la formation d’un nouveau gouvernement.
Évoquant le nouveau report, tacite, dd’une nouvelle équipe que certains attendaient cette semaine, le député du bloc du Futur, Ahmad Fatfat, a affirmé que « s’il y a eu un nouveau report, cela signifie que la logique des menaces et des fausses promesses appliquée par le camp du 8 Mars (...) est celle qui s’est imposée en définitive. Cela signifie que le pays est à la veille d’un nouveau putsch, surtout après les propos formulés par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui s’est engagé à participer à la libération du Golan, après quarante ans d’amnésie ».
Le Hezbollah « a choisi de soulever la question du Golan afin de justifier sa participation aux combats qui ont lieu à Qousseir et à Deraa », a relevé le député.
Et d’ajouter que les propos de Hassan Nasrallah « contribuent à la destruction de l’entité libanaise et de la souveraineté nationale ». « Il a pris cette décision de manière unilatérale au nom du peuple libanais », a-t-il dit.
Selon le député, il s’agit là de nouvelles données qui indiquent « que nous avons besoin d’une nouvelle intifada qui doit être déclenchée par les forces politiques. À défaut, cela signifierait qu’elles ont fini par abdiquer devant le fait accompli des armes ».


Même son de cloche chez le député kataëb Nadim Gemayel qui a considéré que le « Hezbollah souhaite la mise en place d’un gouvernement auquel il veut absolument prendre part afin qu’il puisse exercer son hégémonie sur les décisions politiques, sur l’État et sur l’ensemble de la scène interne libanaise (....) sans avoir de comptes à rendre à qui que ce soit ».
M. Gemayel a dénoncé le fait que le camp du 8 Mars tolère l’idée d’un gouvernement monochrome qui regroupe ses composantes, « mais n’admet pas qu’un autre groupe le fasse sans la participation du Hezbollah ».
Le député a en outre estimé que le camp qui relève du Hezbollah « ne veut en réalité ni un nouveau Parlement ni un gouvernement. Il souhaite le vide politique afin qu’on arrive à la date butoir du 20 juin sans que l’on puisse organiser les élections et sans qu’il y ait de renouvellement du Parlement. Plus les protagonistes de ce camp œuvrent à affaiblir l’État et ses institutions, plus ils deviennent puissants avec une marge importante de manœuvre », a-t-il indiqué.
Et de s’étonner comment le camp du 8 Mars compte faire adopter le projet de loi du Rassemblement orthodoxe sans la participation du chef du PSP, Walid Joumblatt, ou du courant du Futur.


Le député du courant du Futur, Ammar Houry, a estimé pour sa part que le langage des « menaces auquel a recours le Hezbollah et son camp politique est inacceptable (...). Cette méthode, qui suppose des procédés violents et à la rue, n’est plus efficace et les résultats escomptés ne peuvent plus être atteints comme par le passé », a-t-il assuré.
Interrogé sur la nécessité de négocier un nouvel accord entre les parties, le député a répondu qu’il n’est pas indispensable puisqu’il y a déjà l’accord de Taëf et la déclaration de Baabda qui prévoit la nécessité de consacrer la neutralité du Liban de manière concrète et de pratiquer la politique de distanciation par rapport à ce qui se passe en Syrie. « Ceci suppose que le Hezbollah retire ses combattants qui prennent part au massacre systématique du peuple syrien », a-t-il dit.


Autre son de cloche évidemment du député du Courant patriotique libre, Alain Aoun, qui est revenu sur la question du gouvernement du fait accompli, qualifiant cette mesure « d’aventure (...) qui sape le principe de la démocratie consensuelle ». Elle constitue en outre une « violation des accords de Taëf qui prévoient la nécessité que soient respectés les équilibres parlementaires au sein du gouvernement ».
« Le chef de l’État et le Premier ministre désigné ne peuvent former seuls le gouvernement. C’est contraire à la Constitution », a-t-il insisté, laissant entendre que le camp du 8 Mars « recourra à tous les moyens démocratiques possibles pour contrer cette décision ».

Plusieurs responsables politiques ont réagi hier au nouveau retard pris dans la formation d’un nouveau gouvernement.Évoquant le nouveau report, tacite, dd’une nouvelle équipe que certains attendaient cette semaine, le député du bloc du Futur, Ahmad Fatfat, a affirmé que « s’il y a eu un nouveau report, cela signifie que la logique des menaces et des fausses promesses...

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