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Culture

Tania Kassis, de l’Olympia à Beyrouth, un pari gagné !

Après son passage remarqué à l’Olympia en octobre dernier, c’est sur les planches du Forum de Beyrouth, en plein cœur de cette ville qu’elle aime tant, que la jeune soprano Tania Kassis a offert en week-end 90 minutes d’un concert placé sous le signe de la paix et de l’unité !

Au Forum de Beyrouth, Tania Kassis a conquis un public venu nombreux l’écouter. Photo Ibrahim Tawil

C’est par des roses rouges que le public, venu nombreux l’écouter ce soir-là, a été accueilli ! En présence de la Première dame, Wafa’ Sleiman, et d’un parterre de personnalités du monde politique, culturel et diplomatique. Émotion et nostalgie étaient au rendez-vous ! « À la veille de cette journée, j’ai choisi des chansons qui parlent de dialogue, d’amour et de paix, en hommage à des personnes qui n’ont pas oublié la date funeste de ce 13 avril et qui continuent, à leur façon, de lutter et d’espérer ! Cette date est à jamais gravée dans notre mémoire. Une date que beaucoup aimeraient effacer, mais qui reste encore très présente dans nos esprits, dit la soprano en présentant la première chanson de son concert, interprétée également à l’Olympia, J’ai deux amours, mon pays et Paris !. « En octobre dernier à l’Olympia, je voulais montrer la beauté de mon pays, l’image de Beyrouth, cette ville qui ne meurt pas ! Mais ce jour-là, le rêve s’est envolé ! Beyrouth a de nouveau saigné avec l’attentat qui a secoué la région d’Achrafieh ! Aujourd’hui, je continue de chanter Beyrouth, et de porter l’image de cette ville porteuse de messages ! »

Une voix qui mêle l’Orient à l’Occident !
Toute vêtue de noir, au milieu d’une scène dépouillée, mais balayée par un jeu de lumières impressionnant signé Urban Art, la soprano a enchaîné les plus belles chansons de son répertoire revisitées à sa manière. Accompagnée de huit choristes et d’une vingtaine de musiciens, elle a offert à son public un bouquet varié de musiques et de tempos ! De sa voix pure qui provoque plaisir et émotion, elle a interprété des chansons de sa propre composition, Ounchoudat Beyrouth, Jerusalem, Chou Ma sar, Trabak Ya Lebnan, a alterné avec les plus grands classiques arabes qui l’inspirent, Albi Dalili d’Asmahane, Ya Habibi Taala de Farid el-Atrache, mêlant latino-américain aux grandes chansons de Feyrouz comme A3tini el-Nay wa ghanni. Elle change de tempo ! Revisite à sa façon des chansons françaises, mêle le son langoureux du qanun et de la derbakké à des chansons françaises : Les Parapluies de Cherbourg, L’amour est un tango ou encore Padam d’Édith Piaf, le tout illustré de projection de vues de Paris qui défilent sur un écran géant. Et lorsqu’elle entame pour la première fois sa toute dernière chanson Kermal Trabak, créée en hommage aux martyrs de ce pays, elle est très émue ! Comme à chaque fois, lorsque s’élèvent les premières notes pures de l’Ave Maria islamo-chrétien, mêlées au son des muezzins, un silence chargé de respect s’est emparé du public, sous l’image de la Vierge
projetée sur l’écran et baignée du croissant de lune.

L’amour d’un pays
Elle l’avait invité à partager avec elle les planches de la scène de l’Olympia en octobre dernier. Elle l’invite aujourd’hui à venir chanter à Beyrouth, cette ville qui l’a vu naître et partir ! Johny Maalouf, ce chanteur-chercheur, « la tête dans les nuages, les pieds sur terre », comme il aime se définir, est venu spécialement de Paris à la rencontre du public libanais. En duo avec Tania Kassis dans I believe, ou en solo dans son fameux tube You raise me up qui l’a lancé, l’un des talents incontournables de la première édition de The Voice a séduit et comblé le public. D’abord par sa voix de ténor chaude et puissante, ensuite par sa présence sur scène et une prestation de grande qualité. Mais lorsqu’il a entamé, en duo avec Tania Kassis, le célèbre Phantom of the Opera, la salle a vibré sous la puissance de leurs deux voix entremêlées !
En clôture, Tania Kassis a voulu rendre hommage à sa façon à des personnes qui, elles aussi, ont œuvré pour la paix et croient comme elle en ce pays. Elle a invité Zeina Daccache, Elsie Ferneiné, Fadi el-Halabi et Fadi el-Khatib à monter sur scène et entonner avec elle Come with me, un appel à l’amour, l’espoir et la paix !
C’est par des roses rouges que le public, venu nombreux l’écouter ce soir-là, a été accueilli ! En présence de la Première dame, Wafa’ Sleiman, et d’un parterre de personnalités du monde politique, culturel et diplomatique. Émotion et nostalgie étaient au rendez-vous ! « À la veille de cette journée, j’ai choisi des chansons qui parlent de dialogue, d’amour et de paix, en...
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