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Lifestyle - Objets et histoire

Il suffisait d’y penser...

Les œufs de diverses espèces d’oiseaux sont sans nul doute consommés depuis les temps les plus anciens par les premiers hommes.
Les Phéniciens se régalaient des œufs de l’autruche, tandis que les Romains consommaient ceux du paon bleu, et les Chinois ceux du pigeon. Bien que le célèbre gastronome romain Apicius donne dans son ouvrage culinaire diverses recettes de flans et d’omelettes, l’œuf restera longtemps un aliment marginal. D’abord à cause d’interdits religieux et de croyances superstitieuses, ensuite pour des raisons économiques : en effet, pour le peuple, il semblait nettement plus rentable d’attendre que l’œuf se transforme en poule ou en coq. Faisaient exception à cette règle les Chinois, qui le considéraient comme une excellente source nutritionnelle et en ont répandu l’usage dans tout l’est de l’Asie.
Aucun écrit conservé depuis le Moyen Âge en Europe ne mentionne l’œuf. Peut-être parce que, tout comme la viande, il était interdit par l’Église catholique d’en consommer les jours maigres, c’est-à-dire pendant plus de 160 jours par an. Et comme les poules ne suivaient pas le calendrier liturgique mais celui des saisons et de leur cycle biologique, elles pondaient abondamment durant le carême, période où la lumière du jour est de nouveau abondante. On les conservait alors dans de la graisse liquide ou de la cire jusqu’à Pâques, jour faste par excellence. Ainsi, c’est pour améliorer leur apparence après leur séjour prolongé au caveau qu’on les décorait abondamment.
On prête à Louis XV qui raffolait d’œufs à la coque et de meringues d’avoir développé l’aviculture à Versailles, les poulettes étaient installées jusque dans les greniers et fournissaient quotidiennement les coquetiers royaux. Sous le règne de ce roi, les Français consommaient 60 œufs par an et par personne, et Menon disait de l’œuf : « C’est un aliment excellent et nourrissant que le sain et le malade, le pauvre et le riche partageaient ensemble... »
Nous sommes en avril 1493. Christophe Colomb dîne avec des gentilshommes espagnols après sa découverte du Nouveau Monde lorsque l’un d’entre eux déclare : « Même si votre seigneurie n’avait pas découvert le Nouveau Monde, il y aurait eu, ici, en Espagne, qui est un pays riche de grands hommes compétents dans la cosmographie et la littérature, une personne qui aurait eu une idée similaire avec le même résultat. » Christophe Colomb, blessé dans son orgueil, ne répond pas immédiatement. Il demande qu’on lui apporte un œuf. Il le pose sur la table et dit : « Seigneurs, je parie que vous êtes incapable de faire tenir cet œuf debout, comme je le ferai sans aucun type d’aide. » Tout le monde bien sûr essaye de faire tenir l’œuf sur son gros bout... en vain. « C’est impossible », disent-ils. « Impossible ? » Christophe Colomb reprend alors l’œuf, le frappe légèrement à la base et le fait tenir grâce à la légère dépression obtenue. « Bien sûr, tout le monde aurait pu faire la même chose en frappant l’œuf à sa base », disent les convives. « Tout le monde aurait pu le faire, mais personne ne l’a fait. Il en a été de même avec ma découverte du Nouveau Monde : tout le monde aurait pu le faire, mais personne n’y a pensé. »
Et c’est ainsi que l’expression « œuf de Colomb » est utilisée pour qualifier une idée simple mais ingénieuse...

Sources principales :
canalacadémie.com
cndp.fr
omnilogie.fr
Les œufs de diverses espèces d’oiseaux sont sans nul doute consommés depuis les temps les plus anciens par les premiers hommes. Les Phéniciens se régalaient des œufs de l’autruche, tandis que les Romains consommaient ceux du paon bleu, et les Chinois ceux du pigeon. Bien que le célèbre gastronome romain Apicius donne dans son ouvrage culinaire diverses recettes de flans et...
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