Le nouveau Premier ministre désigné a promis de mener les réformes nécessaires pour sauver l’économie. La plupart des observateurs jugent ses chances de réussite minimes, pour ne pas dire nulles. Au mieux, espèrent certains, il pourra gagner un peu de temps.


Saad Hariri a été désigné Premier ministre ce jeudi un an après avoir été démissionné sous la pression de la rue.
Saad Hariri a été désigné Premier ministre ce jeudi un an après avoir été démissionné sous la pression de la rue. Photo Anwar Amro/AFP

« La folie est de toujours se comporter de la même manière et de s’attendre à un résultat différent. » Cette citation attribuée à Albert Einstein résume le pari désespéré que représente la désignation, ce jeudi, de Saad Hariri au poste de Premier ministre. On pourrait remonter loin pour constater à quel point la classe politique libanaise tourne en rond, mais un petit retour en arrière suffit.

Il y a un an presque jour pour jour, le 18 octobre 2019, alors que des milliers de Libanais manifestaient contre le pouvoir en place, le même Saad Hariri donnait « 72 heures » à ses « partenaires » pour mettre en œuvre la « feuille de route économique » annoncée un an plus tôt à la CEDRE afin d’éviter une crise imminente, et sur laquelle tous les partis politiques s’étaient en principe entendus. En principe, car aucune des mesures annoncées n’a été mise en œuvre ni lorsque la crise se profilait ni lorsqu’elle s’est brutalement imposée dans le sillage

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