Lancée fin 2017, la start-up Hawes (prononcer “house”) est le dernier-né de la domotique au Liban. Grâce à un nouveau serveur et une application mobile, le contrôle de tous les objets de la maison se fait en un clic. « Il s’agit d’un service totalement personnalisable et qui se connecte avec tous types d’objets », explique Moussa Azar, le cofondateur de l’entreprise qui a déjà travaillé dans le domaine il y a une dizaine d’années. Avec son partenaire Jhony Ayrouth, il a déjà créé en 2005 Mobikick, une start-up spécialisée dans le développement de services et applications mobiles. Toujours en activité, cette entreprise a notamment lancé le service de Loto par SMS en partenariat avec La Libanaise des jeux.

En 2015, le duo se lance dans le secteur de l’automatisation de l’habitat en développant son propre serveur, Hawes (Home Automation With Entertainment and Security). Contrairement à d’autres services de domotique déjà existants sur le marché et qui utilisent un protocole précis, celui-ci a la particularité de pouvoir se connecter à différents protocoles (le cablé KNX, le sans-fil Z-Wave et MyHome – LeGrand). Une petite révolution qui permet davantage d’adaptabilité. Hawes est donc un serveur flexible, doublé d’une application smartphone qui permet de contrôler tous les objets connectés de la maison : lumières, climatiseurs, chauffage, volets, capteurs, alarmes, etc. Hawes propose aussi de se substituer à la télécommande.

L’interface se veut facile d’utilisation avec la possibilité de tout gérer à distance, de tout personnaliser, mais aussi d’avoir plusieurs comptes pour les différentes personnes habitant la maison ou de prévoir des scénarios à l’avance, comme « allumer le chauffage à 17h et si l’alarme inondation se déclenche éteindre l’électricité ». « L’utilisateur doit être le maître de sa maison », explique Azar, qui a quasiment fait de cette phrase son slogan. Pour s’équiper, il faut avoir un logement déjà connecté à l’un des trois protocoles compatibles. Les équipes de Hawes viennent alors installer le nouveau serveur, qui ressemble à un petit ordinateur. Coût de l’opération : 2 499 dollars pour un appartement. Pour financer ce projet, Azar et son partenaire ont investi 450 000 dollars sur fonds propres. Après deux ans de développement, Hawes est arrivée sur le marché libanais fin 2017. En quatre mois, la start-up compte déjà une vingtaine de clients et espère en acquérir une centaine avant de passer à l’étape supérieure. « Au Liban, le marché est prêt à recevoir notre technologie, il y a de plus en plus de projets immobiliers qui intègrent des systèmes de connexion domotique », dit le cofondateur. À moyen terme, Hawes vise le marché arabe, particulièrement Dubaï, et pourquoi pas européen. « L’idéal serait d’équiper des immeubles entiers », dit-il, confiant.