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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

Le Hamas et le Fateh multiplient les appels à l’unité

« La Palestine est trop grande pour qu’un seul mouvement en assume la responsabilité », affirme Mechaal.

Samedi à Gaza, Khaled Mechaal s’était adressé à une foule de plus de 100 000 personnes.Ahmad Jadallah/Reuters

Les mouvements palestiniens rivaux Hamas et Fateh ont échangé hier des déclarations conciliantes, au lendemain de l’appel du chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, à mettre fin à la division entre la Cisjordanie et la bande de Gaza.
« La division n’est pas le fait des Palestiniens, mais nous a été imposée. La division politique est naturelle, mais ce qui ne l’est pas, c’est la division du régime politique en deux entités géographiques séparées », a affirmé Khaled Mechaal, en référence à la Cisjordanie et Gaza, gouvernés respectivement par l’Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas, chef du Fateh, et par le Hamas. « Nous sommes sous occupation, il nous faut des élections libres et équitables, puis un partenariat national pour assumer les responsabilités », a-t-il ajouté lors d’une rencontre avec des familles de « martyrs » et de prisonniers à Gaza, où il effectue depuis vendredi sa toute première visite. Lors d’une réunion arabe à Doha, Mahmoud Abbas a pour sa part réaffirmé que l’unité nationale passait par les élections prévues dans l’accord de réconciliation conclu en 2011 entre les deux mouvements, resté pour l’essentiel lettre morte. « Sans ces élections, il n’y aura pas de réconciliation », a-t-il prévenu.
Auparavant, Khaled Mechaal avait plaidé pour l’unité nationale autour de toutes les formes de « résistance » face à Israël, dans un discours à l’Université islamique de Gaza hier. « Ô jeunes gens et jeunes filles, vous avez surpris l’ennemi. Ni Netanyahu, ni Lieberman ni Barak n’ont cru que la population de Gaza, ce petit mais formidable bout de terre, oserait bombarder Tel-Aviv », a-t-il dit en référence au chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu et à ses ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Avigdor Lieberman et Ehud Barak. « Nous voulons l’unité nationale sur la résistance armée et la résistance populaire. Je vous exhorte à la réconciliation, à l’unité nationale et des rangs palestiniens », a déclaré le chef du Hamas. « La Palestine est trop grande pour qu’un seul mouvement en assume la responsabilité. La Palestine est à nous tous, nous sommes partenaires dans cette nation. Le Hamas ne peut se passer du Fateh ni le Fateh du Hamas, ni d’aucun mouvement », a-t-il insisté. « La résistance est la base, mais parfois nous faisons une trêve, parfois nous faisons une escalade sous des formes variées, parfois nous tirons des roquettes, parfois non », a reconnu M. Mechaal, laissant entendre que le maintien de la trêve avec Israël en vigueur depuis le 21 novembre était dans l’intérêt des Palestiniens.
Le responsable du dossier de la réconciliation au sein du Fateh, Azzam al-Ahmad, a salué « le discours de Khaled Mechaal, qui a été très positif sur la question des divisions interpalestiniennes ». Khaled Mechaal a parlé « d’un seul président pour le peuple palestinien, d’une seule autorité, d’une seule loi. Nous ne sommes pas en désaccord sur tous ces points, qui sont au centre de l’accord de réconciliation signé par le Fateh et le Hamas et d’autres mouvements en vue de mettre fin à la division », a-t-il souligné. « L’importance du discours est qu’il a été prononcé à Gaza en présence de la direction en exil du Hamas. Nous espérons qu’il reflète la position de l’ensemble du Hamas », a ajouté M. Ahmad, en référence au discours prononcé la veille devant une foule de plus de 100 000 personnes par Khaled Mechaal, dans lequel il a notamment appelé à « tourner la page de la division ».

Libérer toute la Palestine
« La Palestine, de la mer (Méditerranée) au fleuve (Jourdain), du Nord au Sud, est notre terre et notre nation, dont on ne peut céder ni un pouce ni une partie », avait ainsi dit samedi M. Mechaal, la voix cassée, lors d’un discours à l’occasion du 25e anniversaire de la création du mouvement islamiste palestinien Hamas. « Nous ne pouvons pas reconnaître de légitimité à l’occupation de la Palestine ni à Israël », avait-il argué, ajoutant : « Libérer la Palestine, toute la Palestine, est un droit, un devoir et un but. » « La résistance est un moyen et non une fin », avait-il néanmoins lancé devant une marée humaine dont beaucoup de femmes et d’enfants, arborant les emblèmes verts du Hamas, avec par endroits les bannières jaunes du Fateh et des drapeaux de pays comme l’Égypte ou le Qatar. « La démarche du frère Abou Mazen (Mahmoud Abbas) aux Nations unies est un petit pas mais un progrès. Nous voulons que ce soit un soutien à la réconciliation nationale et serve le projet national », avait aussi plaidé le chef du Hamas, qui avait cautionné l’accession de la Palestine le 29 novembre au statut d’État observateur. « La division a été imposée au moment où certains ont refusé les élections de 2006, mais c’est du passé », avait-il encore dit en allusion au conflit avec le Fateh et au boycottage international qui ont suivi la victoire du Hamas aux législatives. « Nous sommes une seule Autorité et notre référence est l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), dont nous voulons l’unité », avait-il en outre dit. « De Gaza, à mes frères du Fateh en Cisjordanie, au frère Abou Mazen, nous disons : Venez à la réconciliation et à l’unité nationale, construire notre patrie et reconsidérer la résistance, qui est honorable et un choix stratégique », avait-il exhorté.

(Source : AFP)
Les mouvements palestiniens rivaux Hamas et Fateh ont échangé hier des déclarations conciliantes, au lendemain de l’appel du chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, à mettre fin à la division entre la Cisjordanie et la bande de Gaza.« La division n’est pas le fait des Palestiniens, mais nous a été imposée. La division politique est naturelle, mais ce qui ne l’est pas, c’est la...
commentaires (3)

Toute cette petite guerre n'avait d'autre but justement que d'en arriver là. Il fallait trouver une porte de sortie à l'impasse qui s’était instaurée. Israël a donc sauvé le Hamas (La chèvre) en lui donnant une raison de changer sa politique, et l'ONU le Fateh (Le Chou) en lui donnant le statut d'observateur. La leçon donnée et ou reçue, les deux cherchent a se retrouver car ils savent très bien que le temps de la solution finale est proche et seul, unis et a travers des négociations pacifiques, ils arriverons enfin a assurer le minimum sinon ce ne sera rien de rien que plus de misères.

Pierre Hadjigeorgiou

07 h 28, le 10 décembre 2012

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Commentaires (3)

  • Toute cette petite guerre n'avait d'autre but justement que d'en arriver là. Il fallait trouver une porte de sortie à l'impasse qui s’était instaurée. Israël a donc sauvé le Hamas (La chèvre) en lui donnant une raison de changer sa politique, et l'ONU le Fateh (Le Chou) en lui donnant le statut d'observateur. La leçon donnée et ou reçue, les deux cherchent a se retrouver car ils savent très bien que le temps de la solution finale est proche et seul, unis et a travers des négociations pacifiques, ils arriverons enfin a assurer le minimum sinon ce ne sera rien de rien que plus de misères.

    Pierre Hadjigeorgiou

    07 h 28, le 10 décembre 2012

  • CARABISTOUILLES !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    02 h 11, le 10 décembre 2012

  • La Partie d'échecs vient de commencer...

    SAKR LEBNAN

    01 h 35, le 10 décembre 2012

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