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Agents de la CIA au Liban : Moussawi continue le déballage

Le juge Saïd Mirza « choqué » par la décision de la cour d’appel militaire de libérer quatre Libanais accusés de collaboration avec Israël.

Le député Nawaf Mousawi, membre du bloc parlementaire du Hezbollah, est revenu sur les activités des services de renseignements américains (CIA) au Liban. Selon M. Mousawi, des agents de la CIA « se sont réunis dans des restaurants et des boîtes de nuit » situés au nord de la capitale, dans la région du Mont-Liban.

« Les agents de la CIA ont tenu des réunions à Jounieh et Jbeil, ainsi que dans des cafés de la chaîne Starbucks », a précisé le député à la LBC.

 

M. Mousawi a ajouté que les services de renseignements américains ont recruté un médecin libanais, un journaliste ainsi qu’un chercheur, sans toutefois donner plus d’informations sur ce sujet. Le député du Hezbollah a estimé que ces nouvelles recrues « ont été assignées à la collecte d’informations » sur les dirigeants du parti ainsi que sur leur lieu de résidence.

 

Le 23 novembre, le parti chiite avait annoncé avoir réussi à "démasquer" dans ses rangs des agents infiltrés de la CIA, qu'il assimile à "des agents de l'ennemi israélien".

Depuis cette date, le parti multiplie les "révélations".

 

Dans une émission diffusée vendredi dernier par la chaîne du parti, al-Manar, et postée samedi sur son site internet, le Hezbollah cite le nom présumé du "chef de la CIA au Liban" et celui de son prédécesseur. Le parti chiite ajoute que l'agence siège dans un bâtiment de l'ambassade américaine à Awkar, au nord de Beyrouth. "Il s'agit d'un centre d'opération permanent qui gère de larges réseaux d'informateurs sur le territoire libanais dans les domaines politique, social, éducatif, médical, sécuritaire et militaire", affirme le parti.

Selon le Hezbollah, une équipe de dix officiers, hommes et femmes qui viennent pour des périodes de trois ans, gère ces réseaux sous couvert du titre de diplomates. Les informateurs sont souvent des fonctionnaires, des militaires ou des journalistes. "Les recrutements se font à l'intérieur de l'ambassade et les rencontres ont lieu dans des restaurants ou des cafés comme McDonald's, Pizza Hut et Starbucks", poursuit le parti, ajoutant que les officiers de la CIA "empochent une grande partie de l'argent destiné aux agents".

 

 

S'exprimant ce week-end sur le sujet, le secrétaire général adjoint du Hezbollah, Cheikh Naïm Kassem, a comparé cette affaire à celle du réseau démantelé des services de renseignements israéliens et à la collaboration avec le Mossad. "Nous traitons ce dossier de la même manière, parce que du point de vue de la résistance, les intérêts des services de renseignements américains et israéliens se rejoignent. Cela a d'ailleurs été le cas pendant la guerre (israélienne) contre le Liban en 2006", a ajouté Naïm Kassem.

 

Plus de 100 personnes ont été arrêtées au Liban pour espionnage pour le compte d'Israël depuis avril 2009, en particulier des militaires et des employés des télécoms. Le Liban et Israël étant techniquement en état de guerre, les espions risquent la perpétuité, ou même la peine de mort s'ils ont contribué à la mort de Libanais.

 

De son côté, le procureur général le juge Saïd Mirza s’est dit « choqué » par la décision de la cour d’appel militaire de libérer quatre personnes accusées de "collaboration avec l’ennemi israélien". « Nous luttons pour l’arrestation des agents de l’ennemi israélien et non pas pour leur libération », s'est insurgé M. Mirza. Le procureur général a précisé que la décision de la juge Chabtini, présidente de la cour de Cassation militaire, de libérer les quatre accusés a été prise sans qu’il en soit informé.

Saïd Mirza a toutefois reconnu que la decision de la juge ne présentait pas de faille d’ordre légal.

 

Des membres de la famille el-Alam avaient été inculpés pour collaboration avec l’ennemi israélien et condamnés à des peines allant de 10 à 15 ans de prison par le tribunal militaire. Les accusés ont fait appel, et la cour d’appel militaire a décidé de libérer les quatre détenus la semaine dernière. Ces derniers ont passé trois ans derrière les barreaux.

 

Selon certaines sources, la décision de la juge Chabtini (proche du président Michel Sleimane) serait motivée par la compétition portant sur le poste de Président du Conseil supérieur de la Magistrature. Le Hezbollah et son allié, le Courant Patriotique Libre, auraient un autre candidat pour pourvoir à ce poste.

Le député Nawaf Mousawi, membre du bloc parlementaire du Hezbollah, est revenu sur les activités des services de renseignements américains (CIA) au Liban. Selon M. Mousawi, des agents de la CIA « se sont réunis dans des restaurants et des boîtes de nuit » situés au nord de la capitale, dans la région du Mont-Liban.
« Les agents de la CIA ont tenu des réunions à Jounieh et Jbeil,...