L'ambassadeur Imad Moustapha a été convoqué mercredi par un haut responsable de l'administration américaine qui lui a fait part de "l'inquiétude" des Etats-Unis après avoir "appris que des membres de l'ambassade syrienne avaient filmé et photographié des personnes dans des manifestations pacifiques aux Etats-Unis", indique le département d'Etat dans un communiqué.
Ce nouvel incident intervient alors que les relations entre les Etats-Unis et la Syrie ne cessent de se détériorer depuis le début de la répression sanglante de la contestation contre le régime de Bachar al-Assad.
"Le gouvernement américain prend très au sérieux les informations selon lesquelles des gouvernements étrangers cherchent à intimider des personnes exerçant sur le sol américain leur droit à la liberté d'expression défendu par la constitution américaine", ajoute le département d'Etat.
Vendredi, l'administration américaine s'est dite "consternée" par les critiques du régime syrien envers la présence de l'ambassadeur américain Robert Ford dans la ville rebelle d'Hama.
Washington avait annoncé jeudi la visite du diplomate dans cette ville située à 210 km au nord de la capitale afin d'"établir le contact" avec l'opposition dans cette localité assiégée par les chars.
La visite du diplomate américain a suscité l'ire des autorités syriennes, selon lesquelles les Etats-Unis sont "impliqués" dans le mouvement de contestation et "incitent à faire monter (la tension), ce qui nuit à la sécurité et à la stabilité en Syrie".
Les autorités américaines ont par ailleurs exhorté vendredi les banques sous leur juridiction à redoubler de vigilance vis-à-vis des mouvements de fonds en provenance de Syrie.
Face à la répression meurtrière qui frappe la population civile syrienne, les Etats-Unis ont gelé depuis mai les avoirs éventuels qu'un certain nombre de cadres ou d'instances militaires ou politiques du régime de Damas, à commencer par le président Bachar al-Assad, pourraient avoir aux Etats-Unis.
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