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Cameroun : ouverture du procès d'un journaliste de RFI accusé d'"intelligence" avec Boko Haram

Le procès d'un correspondant de Radio France internationale (RFI), détenu depuis un an au Cameroun et accusé d'"intelligence" avec le groupe jihadiste nigérian Boko Haram, s'est ouvert mercredi à Yaoundé dans un climat tendu, avant d'être renvoyé au 7 septembre, a constaté un correspondant de l'AFP.

Samedi, la présidente de RFI avait "supplié" Yaoundé de "mettre un terme au calvaire" du journaliste Ahmed Abba, correspondant de RFI en langue haoussa à Maroua, chef-lieu de l'extrême nord du Cameroun.
La veille, Reporters Sans Frontières avait de nouveau réclamé sa "libération immédiate", un an jour pour jour après son arrestation, dénonçant une "détention arbitraire et abusive".

Mercredi, le procès s'est ouvert devant une juridiction d'exception. M. Abba, qui était présent à l'audience, a de nouveau plaidé non coupable, lors de ce premier débat contradictoire sur le fond. Détenu depuis son arrestation le 30 juillet 2015, il risque la peine capitale.

Le commissaire du gouvernement a maintenu mercredi que le correspondant de RFI "entretenait une intelligence avec des membres de Boko Haram", face à l'avocat de la défense pour qui le procès vise surtout la radio publique française très écoutée en Afrique et sa couverture de l'actualité camerounaise.

Ahmed Abba avait été interpellé le 30 juillet 2015 et transféré 15 jours plus tard à Yaoundé. "Il a été d'abord détenu en secret, puis il a subi des tortures", d'après la présidente de RFI, Marie-Christine Saragosse.
Il lui est reproché de ne pas avoir partagé avec les autorités des informations qu'il a collectées sur certains membres du groupe jihadiste Boko Haram, qui mène des attaques dans le nord du Cameroun.

Le procès d'un correspondant de Radio France internationale (RFI), détenu depuis un an au Cameroun et accusé d'"intelligence" avec le groupe jihadiste nigérian Boko Haram, s'est ouvert mercredi à Yaoundé dans un climat tendu, avant d'être renvoyé au 7 septembre, a constaté un correspondant de l'AFP.Samedi, la présidente de RFI avait "supplié" Yaoundé de "mettre un terme au calvaire"...