Inquiétudes pour un journaliste jordanien détenu aux Emirats

Une ONG de défense de la liberté de la presse basée aux Etats-Unis a exprimé samedi son inquiétude sur le sort d'un journaliste jordanien, détenu "au secret" depuis deux mois aux Emirats arabes unis.

Dans un communiqué, le Comité de protection des journalistes (CPJ) précise que Tayseer al-Najjar n'a plus donné de ses nouvelles depuis sa convocation le 13 décembre par la police d'Abou Dhabi, dix jours après avoir été interdit "sans explication" de quitter le pays.

"Il est scandaleux que les autorités d'Abou Dhabi puissent détenir un journaliste jordanien pendant des mois sans procès, sans charge, sans accès à un avocat ni contact avec sa famille", a déclaré le responsable du CPJ pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, Chérif Mansour. Il a appelé les autorités émiraties à "préciser les charges retenues contre le journaliste ou à le libérer immédiatement".

Pour sa part, l'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) s'est dite "extrêmement préoccupée" par l'affaire de M. Najjar, qui travaillait depuis avril 2015 pour un média basé aux Emirats. "Nous ne savons pas pourquoi M. Al-Najjar est porté disparu, mais nous savons qu'il a été vu pour la dernière fois dans les locaux de la police d'un pays d'une tolérance zéro pour la liberté d'expression", a déclaré le directeur adjoint de HRW pour le Moyen-Orient, Joe Stork, dans un communiqué publié vendredi.