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Moyen Orient et Monde - Terrorisme

« Ce n’est pas la faute de la Tunisie » : des touristes défient la menace jihadiste

La réaction d’une touriste sur la plage de Sousse où a été perpétré l’attentat jihadiste. Kenzo Tribouillard/AFP

Ils n'étaient qu'à quelques centaines de mètres lorsqu'un jihadiste a tué 38 touristes sur la plage. Mais par solidarité ou, plus prosaïquement, pour des raisons financières, ils ont décidé de rester en Tunisie.
Sur la plage de l'hôtel Riu Imperial Marhaba, à Port el-Kantaoui, les taches de sang ont disparu des transats. Seuls des bouquets de fleurs déposés sur le sable, dont certains commencent à se faner, rappellent le massacre. Tout autour, des touristes en maillots de bain se promènent à l'endroit même où un jihadiste de 23 ans a ouvert le feu sur des vacanciers, la plupart britanniques, dans l'attentat jihadiste le plus meurtrier de l'histoire de la Tunisie.
Caroline se trouvait non loin de là vendredi, de l'autre côté de l'hôtel. Mais contrairement aux milliers de personnes qui ont choisi de quitter le pays, elle a décidé de rester. « Ce n'est pas la faute du pays, ce sont ces individus fous qui sont responsables, pas le peuple tunisien », explique la Britannique après avoir déposé une rose sur le petit mémorial improvisé sur la plage, reconnaissant avoir un instant hésité à partir. « Mais je me suis dit que le pire endroit où je pourrais être de toute façon, c'était un aéroport. Mais je pense aussi qu'il ne faut pas fuir. Évidemment, ce serait différent si j'avais été sur cette plage, mais on nous a fait sentir en sécurité », ajoute-t-elle. Quelques mètres plus loin, Peter et Ingrid Krause, deux touristes allemands, ont fait le même choix. Leur hôtel est à plusieurs centaines de mètres de l'Imperial, mais, dès leur arrivée vendredi midi, ils ont posé leurs sacs et sont partis marcher sur la plage. « On a vu les gens arriver paniqués, disant qu'il y avait une attaque », explique Peter. Si, dans leur hôtel, « la plupart des clients sont partis », eux ont « décidé de rester ». « On n'allait pas partir à cause de quelques idiots », lance-t-il.
Outre les milliers de départs, les voyagistes ont enregistré un nombre record d'annulations. Lundi, le syndicat français des agences de voyage faisait état de 80 % d'annulations ou demandes d'autres destinations pour juillet.
À l'aéroport de Monastir, à une trentaine de km de Port el Kantaoui, où atterrissent de nombreux vols à bas prix de France, les employés des tours opérateurs attendent les irréductibles qui ont quand même décidé de venir passer leurs vacances sur la côte Tunisienne. Sur les 32 attendus, seuls 9 sont montés dans l'avion.
Camille BOUISSOU/AFP

Ils n'étaient qu'à quelques centaines de mètres lorsqu'un jihadiste a tué 38 touristes sur la plage. Mais par solidarité ou, plus prosaïquement, pour des raisons financières, ils ont décidé de rester en Tunisie.Sur la plage de l'hôtel Riu Imperial Marhaba, à Port el-Kantaoui, les taches de sang ont disparu des transats. Seuls des bouquets de fleurs déposés sur le sable, dont certains...

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