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Moyen Orient et Monde - Droits de l’Église

Accord historique entre le Saint-Siège et les Palestiniens

Israël, qui refuse toujours de signer un traité équivalent, regrette une « mesure précipitée » qui « nuit à la perspective » de la paix.

Le document de l’accord a été paraphé par le secrétaire du Vatican pour les relations avec les États, le prélat britannique Paul Richard Gallagher, et par le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riad al-Maliki. Osservatore Romano/AFP

Le Saint-Siège et les Palestiniens ont signé hier au Vatican un accord historique sur les droits de l'Église catholique dans les Territoires, qui mécontente Israël, dont le gouvernement se refuse toujours à signer un traité équivalent. Le texte a été paraphé par le secrétaire pour les relations avec les États, le prélat britannique Paul Richard Gallagher, et par le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riad al-Maliki. Même si le Vatican parle « d'État de Palestine » depuis début 2013, à la suite d'un vote de l'Assemblée générale de l'Onu, les Palestiniens constatent que cette signature équivaut à « une reconnaissance de facto » de leur État.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a « regretté cette mesure précipitée », qui « nuit à la perspective de faire avancer un accord de paix » et « porte atteinte aux efforts internationaux visant à convaincre l'Autorité palestinienne de revenir à des négociations directes » avec l'État hébreu. « Israël étudiera ses implications sur la coopération future (...) (avec) le Vatican », a-t-il encore souligné. Selon des sources proches du dossier à Rome, le Saint-Siège a dû résister à de fortes pressions d'Israël, visant à empêcher cette signature, qui a menacé de faire capoter les négociations en vue d'un accord similaire entre le Vatican et l'État israélien.

La « bénédiction » de François
Le traité a été élaboré à partir d'un accord de base conclu en 2000 entre le Vatican et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). M. al-Maliki a qualifié la journée « d'historique », car l'accord « n'aurait pas été possible sans la bénédiction » du pape François. Ce texte, a-t-il souligné, définit « le statut spécial de la Palestine comme lieu de naissance du christianisme et comme berceau des religions monothéistes», et garantit « le statut et la protection des lieux saints » chrétiens. « C'est mon espoir, a déclaré de son côté Mgr Gallagher, que cet accord puisse jouer le rôle d'un stimulant pour qu'il puisse être mis fin définitivement au conflit (israélo-palestinien) qui a duré trop longtemps » et que « la solution tant désirée de deux États puisse devenir réalité le plus vite possible ». Pour l'OLP, l'accord fait du Vatican le 136e pays à avoir reconnu l'État de Palestine.
Le Saint-Siège, qui a des relations diplomatiques avec Israël depuis 1993, négocie également depuis 1999 un accord sur les droits juridiques et patrimoniaux des congrégations catholiques dans l'État hébreu, dont leurs exonérations fiscales. Mais chaque rencontre semestrielle se solde par un échec.
Le Vatican mène un exercice diplomatique délicat entre Israël et les Palestiniens, des communautés catholiques étant implantées des deux côtés dans ce berceau du christianisme qui reste un lieu important de pèlerinage. Il veut éviter de froisser Israël et de réveiller les reproches liés au rôle de l'Église dans l'histoire de l'antijudaïsme en Europe. Mais il a toujours milité pour une solution à deux États, pour un statut spécial reconnu à Jérusalem, ville des trois monothéismes, et pour les droits des Palestiniens en Cisjordanie et à Gaza.
(Source : AFP)

La flottille pour Gaza a appareillé

La flottille de la Liberté III, composée de plusieurs bateaux de militants pro-Palestiniens voulant briser le blocus imposé par Israël sur la bande de Gaza, a débuté hier son périple, depuis la Crète, a annoncé l'un des participants. Il y a cinq ans, une tentative similaire s'était soldée par la mort de dix Turcs dans un raid lancé par l'armée israélienne. Quelque 70 personnes, dont le député arabe israélien Bassel Ghattas et l'ex-président tunisien Moncef Marzouki, se trouvent à bord des navires composant la flottille. Un militant, Dror Feiler, un Suédois né en Israël, a indiqué à une radio arabe israélienne que l'un des navires avait été victime d'un sabotage mené par des « professionnels » et qu'une hélice avait dû être réparée avant le départ. « Il y a des forces mauvaises qui essaient de nous arrêter », a-t-il affirmé, sans élaborer.

Le Saint-Siège et les Palestiniens ont signé hier au Vatican un accord historique sur les droits de l'Église catholique dans les Territoires, qui mécontente Israël, dont le gouvernement se refuse toujours à signer un traité équivalent. Le texte a été paraphé par le secrétaire pour les relations avec les États, le prélat britannique Paul Richard Gallagher, et par le...

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