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Moyen Orient et Monde - Trois questions à... Ahmad el-Ghoz

« Nous sommes face à un nouveau Yalta »

L'analyste politique revient sur le sommet de Camp David réunissant le président Obama et certains dirigeants du CCG.

L'absence du roi Salmane d'Arabie saoudite au sommet de Camp David est-elle un « camouflet » pour Barack Obama ?
Il s'agit d'un sommet de travail et non d'une simple visite de complaisance. Je ne crois donc pas que l'absence du roi Salmane soit un camouflet pour Obama, surtout que le souverain a envoyé les « nouveaux visages » du pays, en la personne du prince héritier Mohammad ben Nayef et du ministre de la Défense, le prince Mohammad ben Salmane.

Que cherche Obama avec ce sommet ?
Tout d'abord, l'invitation au sommet a été lancée par Washington quelques minutes après l'annonce de l'accord-cadre sur le nucléaire (le 2 avril dernier). Obama s'est adressé aux Américains à partir de la Maison-Blanche ainsi qu'à Israël, et a annoncé avoir pris les devants en invitant les monarchies du Golfe au sommet de Camp David. Maintenant, le défi d'Obama est de convaincre les opposants à l'accord : le Congrès américain, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et le Likoud, ainsi que les pays du Golfe, premiers concernés par cet accord. Nous sommes aujourd'hui à l'étape où il faut faire accepter l'accord sur le nucléaire iranien. Dans ce contexte, les négociations engagées actuellement portent sur l'avenir de toute de la région et sur le fait que, si l'Iran veut être une puissance, il faut qu'il agisse en tant que tel.

Comment voyez-vous l'évolution des relations entre les États-Unis et les pays du Golfe ces prochains mois ?
Dernièrement, le président français François Hollande a été invité au sommet du CCG, qui suscite aussi l'intérêt des Américains. Le président égyptien et le roi du Maroc se sont rendus récemment en Arabie saoudite. Nous pouvons en déduire que nous sommes face à un nouveau Yalta qui déterminera la gestion de la région, d'une part, et les nouveaux rapports de force, de l'autre. La Turquie, Israël, l'Égypte, l'Arabie saoudite et l'Iran sont plus présents sur la scène diplomatique ces dernières semaines, donc nous nous dirigeons vers une nouvelle stratégie inédite dans la région.

L'absence du roi Salmane d'Arabie saoudite au sommet de Camp David est-elle un « camouflet » pour Barack Obama ?Il s'agit d'un sommet de travail et non d'une simple visite de complaisance. Je ne crois donc pas que l'absence du roi Salmane soit un camouflet pour Obama, surtout que le souverain a envoyé les « nouveaux visages » du pays, en la personne du prince héritier...

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