Les voitures sans conducteur représentent l'avenir de l'industrie automobile et permettront de réduire les accidents de la route, a affirmé la semaine dernière Ray Kurzweil, un responsable de Google expert en intelligence artificielle.
« La technologie fonctionne. Elle n'est pas si éloignée », a-t-il affirmé lors de la conférence annuelle de la société des ingénieurs automobiles américaine à Detroit (Nord).
M. Kurzweil, qui a rejoint Google en 2012, a toutefois souligné, lorsqu'on l'a interrogé sur une date plus précise pour l'introduction de tels véhicules sur le réseau routier, que « Google m'a dit de vous dire qu'il n'en savait rien ».
« La technologie ne sera introduite que lorsqu'elle sera prête », a-t-il souligné. Google travaille actuellement sur un tel type de véhicule appelé « Google Car ».
« Les Google Cars ont parcouru plus d'un million de miles (1,6 million de kilomètres) sans incident », a-t-il assuré. « Un jour, un véhicule autonome aura un accident et cela fera les gros titres. Mais, alors que nous parlons, plusieurs personnes sont mortes dans un accident de la route », a-t-il rappelé. Les voitures sans conducteur « sauveront des millions de vie », a affirmé l'ingénieur de Google, rappelant que 1,2 million de personnes trouvent la mort chaque année dans des accidents de la route.
« Elles permettront aussi d'utiliser plus efficacement les routes et les emplacements de parkings. Il y a beaucoup d'avantages », a déclaré Ray Kurzweil.
Mais elles n'arriveront pas sur le marché avant d'être « totalement sûres » et « beaucoup plus que la technologie qu'elles vont remplacer », a-t-il dit.
Outre Google, de nombreux autres constructeurs automobiles travaillent sur des véhicules autonomes : Ford, Mercedes-Benz, Volkswagen et Nissan ont déjà des centres d'études pour les développer. L'ingénieur a présenté un avenir où des services comme Uber utiliseront des véhicules autonomes et souligné que l'industrie automobile était pour le moment restée à l'écart de la révolution numérique.
Selon lui, il s'agit essentiellement d'une adéquation entre le prix et la technologie disponible qui fait le succès d'un produit, à l'exemple du moteur de recherches qui a fait la fortune de Google. Au sujet d'un autre composant des voitures autonomes, à savoir la batterie électrique, il a estimé que « nous verrons des batteries avec une plus grande autonomie quand nous arriverons à une phase ultérieure dans le développement des nanotechnologies où la matière pourra être manipulée à l'échelon de l'atome, c'est-à-dire dans 10 ou 15 ans ».
Il a aussi souligné que d'autres technologies se développaient plus vite que prévu, comme le solaire qui se retrouve, selon lui, à parité avec les énergies fossiles dans certaines régions du monde.
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Les voitures autonomes, avenir de l’automobile et de la sécurité
OLJ / le 04 mai 2015 à 23h57
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