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Syrie: le médiateur de l'Onu, sans illusions, se donne jusqu'à fin juin pour relancer une négociation

Le médiateur de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura, se donne jusqu'à la fin juin pour tester la volonté de paix des protagonistes du conflit en Syrie mais il s'est montré vendredi sans illusions sur ses chances de succès.

S'adressant à la presse à l'issue de consultations à huis clos avec le Conseil de sécurité, il a confirmé qu'il entamerait début mai des consultations séparées avec des représentants du régime, de l'opposition et de la société civile, ainsi qu'avec des acteurs régionaux.

L'Iran a été invité car "c'est un acteur important dans la région", mais pas les groupes "terroristes" comme le groupe Etat islamique, a-t-il précisé.

Il s'agit de "tester" la volonté des protagonistes du conflit de "réduire l'écart" entre leurs positions respectives.

"D'ici à la fin juin, a-t-il ajouté, nous serons en mesure d'évaluer s'il y a une convergence sur les problèmes de fond et de faire un rapport au secrétaire général" de l'Onu, Ban Ki-moon.

"Malgré le manque de progrès, nous restons convaincus que c'est la seule manière" de procéder, a-t-il affirmé.

Pour M. de Mistura la situation humanitaire catastrophique en Syrie, évoquée vendredi matin par le Conseil en présence de l'actrice et émissaire du HCR Angelina Jolie, "ne fait que souligner la nécessité de redoubler d'efforts pour rechercher un processus politique".

Lors de sa rencontre à huis clos avec le Conseil, M. de Mistura s'était montré encore plus prudent, voire pessimiste, selon des diplomates présents.

Il avait reconnu que "les chances et les conditions pour lancer une transition politique ne sont pas meilleures qu'il y a six mois" et que le régime de Damas et l'opposition ne montrent "guère de volonté nouvelle de négocier".

Mais l'Onu "reste convaincue de la nécessité de réactiver une solution politique", avait-il poursuivi, toujours cité par des diplomates.

Le médiateur avait expliqué que les consultations avaient pour but de vérifier si les protagonistes "sont prêts à passer (du stade) des consultations à des négociations" basées sur le communiqué de Genève.

Le communiqué de Genève est un document signé par les grandes puissances le 30 juin 2012 comme plan de règlement politique du conflit, à l'issue de la première conférence internationale sur la question syrienne, appelée "Genève 1".

L'ambassadrice jordanienne Dina Kawar, qui préside le Conseil, a indiqué que les 15 pays membres "avaient exprimé leur soutien aux efforts" du médiateur et à "une solution politique basée sur le communiqué de Genève".

Un porte-parole de l'Onu avait précisé auparavant que les consultations débuteraient le 4 mai à Genève. Y participeront les représentants ou ambassadeurs des parties invitées ainsi que des experts, pendant quatre a six semaines, avait expliqué Ahmad Fawzi.

Il avait indiqué à l'AFP que l'Iran, qui avait été exclu des deux conférences internationales organisées par l'Onu en 2012 et 2014, avait été invité.

M. de Mistura avait auparavant tenté en vain une autre approche qui consistait à négocier des trêves locales sur le terrain, en commençant par Alep (nord), dans l'espoir de faciliter des discussions politiques.

Il a confirmé vendredi que cette initiative "était toujours sur la table", en parallèle avec les consultations, "car nous devons envisager toutes les options pour réduire la violence".

Le médiateur de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura, se donne jusqu'à la fin juin pour tester la volonté de paix des protagonistes du conflit en Syrie mais il s'est montré vendredi sans illusions sur ses chances de succès.S'adressant à la presse à l'issue de consultations à huis clos avec le Conseil de sécurité, il a confirmé qu'il entamerait début mai des consultations séparées...