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Sport - Ligue des champions

La richissime Angleterre perd du crédit

Arsenal, Manchester City et Chelsea, derniers représentants en Ligue des champions de la Premier League, le plus riche championnat de la planète, ont été incapables de décrocher la moindre victoire en 8es de finale aller de la prestigieuse compétition. C'est grave, docteur ?

Arsenal, l'érosion
Les Gunners, humiliés à l'Emirates par le néophyte Monaco (3-1), sont le symbole de l'érosion qui menace au niveau continental une Premier League qui va bientôt devenir encore plus riche grâce à la vente pour 7 milliards d'euros de ses droits TV.
Véritable machine à dégager du cash grâce à son « stade-écrin », le club londonien, géré en bon père de famille, trébuche méthodiquement en 8es de finale depuis 2011, alors qu'il avait été finaliste en 2006. Jusque-là, le club refusait de se livrer à la course à l'armement pour éviter de s'endetter et vendait ensuite ses joueurs les plus rentables au détriment de ses ambitions sportives. Cela lui suffisait pour assurer la 4e place en championnat et revenir en C1 l'année suivante.
Avec le changement de braquet au mercato et 180 millions d'euros dépensés en 18 mois, la 3e place retrouvée en championnat, une excellente forme hivernale et un tirage au sort favorable, rien ne laissait présager le cataclysme de mercredi. Il n'en est que plus cinglant et va immanquablement relancer les questions autour de l'avenir d'un Arsène Wenger exposé. Surtout si la saison se finit mal. En danger, le vainqueur de la Coupe d'Angleterre peut déjà redouter son quart chez Manchester United, dix jours avant d'aller à Monaco.

Manchester City, la régression
Le scénario européen dont est victime City, battu chez lui par Barcelone (2-1), est le même que l'an passé. Sauf qu'à ce niveau d'investissement du propriétaire, son incapacité à s'offrir une épopée continentale traduit une régression. Celle-ci sera manifeste si la perte du titre de champion d'Angleterre est actée. Sauf improbable renversement de situation, les Citizens, 2es à cinq points de Chelsea, n'y échapperont pas. Alors qu'en 2014 ils avaient sauvé la face avec un doublé Coupe-championnat après l'élimination par le Barça, déjà.
Miraculés en poule et qualifiés avec huit points seulement, les Mancuniens souffrent énormément du fair-play financier et d'une tendance naturelle à la gabegie. Car quand l'UEFA ne le brime pas, le club fortuné dépense n'importe comment son argent. Malgré les 50 millions d'euros mis cet été sur Mangala, la défense est aux abois cette saison. Et Manuel Pellegrini n'a pas trouvé mieux cet hiver que d'en dépenser 40 autres pour l'attaquant Bony alors qu'il a déjà Agüero, Dzeko et Jovetic.
Tactiquement, l'ambitieux 4-4-2 du Chilien a complètement déjoué contre le Barça ce qui a, à nouveau, hypothéqué les chances après 30 minutes seulement.

Chelsea encore en bonne position
La situation de Chelsea, dominé à Paris mais revenu avec un nul (1-1), est différente. Les Blues restent en position favorable pour se qualifier au retour. Surtout après la défaite 3-1 à l'aller il y a un an annihilée par le 2-0 du retour en quart. Énervante avec son projet de jeu minimaliste en dépit d'un effectif hypertalentueux, l'équipe de Jose Mourinho fait preuve de cohérence, de solidité et d'un réalisme froid, préférant rouler à l'économie. Comme un bachelier qui viserait le 10/20 quand il obtiendrait la mention très bien en forçant un peu sa nature.
On est loin du spectacle promis à la lecture d'un effectif qui comprend des Hazard, Fabregas ou Willian. Mais seul le résultat compte pour le « Special One ». Chelsea a en tout cas mieux négocié le passage à l'orthodoxie économique et respecté le credo du propriétaire russe Roman Abramovitch. Passée la phase d'achats massifs à fonds perdus il y a dix ans, qui lui a donné de l'avance, Chelsea mixe maintenant paris à l'achat, prêts massifs et ventes à prix fort pour ceux qui n'ont pas convaincu comme Schürrle ou De Bruyne.

Colin DRONIOU/AFP

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