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Bahreïn: Amnesty appelle au respect des libertés publiques

Amnesty International a appelé jeudi les autorités de Bahreïn à respecter "la liberté d'association et d'expression" après des poursuites judiciaires annoncées à Manama contre Al-Wefaq, principal groupe de l'opposition chiite, accusé d'abus "criminels" sur internet.

Mardi, le ministère bahreïni de l'Intérieur avait indiqué avoir saisi le parquet pour ouvrir une enquête sur des abus "criminels" commis sur internet par le Wefaq, dont "incitation à la haine contre le régime" et "propagation de fausses nouvelles, de nature à nuire à la paix sociale et à la sécurité nationale".
"Al-Wefaq est sans cesse la cible des autorités depuis qu'il a décidé, avec d'autres groupes de l'opposition, de boycotter les élections de novembre 2014", note Amnesty dans un communiqué.

L'organisation cite le procès intenté au chef du Wefaq, cheikh Ali Salmane, accusé d'avoir tenté de renverser le régime par la force et la récente condamnation à six mois de prison d'un autre dirigeant du groupe, Jamil Kadhem, jugé notamment pour avoir appelé au boycott du dernier scrutin et dénoncé sur Twitter "l'argent politique" selon le communiqué.

Amnesty considère les deux hommes comme "des prisonniers d'opinion et demande leur libération immédiate et inconditionnelle".
Leurs procès témoignent de "l'intention du gouvernement de museler le plus grand des groupes de l'opposition politique", ajoute Amnesty, qui appelle les autorités de Manama à "abandonner toutes les accusations portées contre les dirigeants du Wefaq, arrêtés pour avoir exprimé pacifiquement leurs points de vue".

Petit pays du Golfe mais grand allié des Etats-Unis, ébranlé par les secousses du Printemps arabe, Bahreïn est le théâtre depuis le 14 février 2011 de manifestations régulières de la majorité chiite qui réclame une "véritable" monarchie constitutionnelle.

Amnesty International a appelé jeudi les autorités de Bahreïn à respecter "la liberté d'association et d'expression" après des poursuites judiciaires annoncées à Manama contre Al-Wefaq, principal groupe de l'opposition chiite, accusé d'abus "criminels" sur internet.Mardi, le ministère bahreïni de l'Intérieur avait indiqué avoir saisi le parquet pour ouvrir une enquête sur des abus...