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Sport - Pensée Foot

C’était toi le roi, David

David Trezeguet, en trois actes, c'était : des buts, des sourires et des larmes !

Au soir du 2 juillet 2000, la France et l'Italie se disputent la finale de l'Euro. À 1-1 durant la prolongation, on se dit que les deux équipes devront se départager durant une séance de tirs au but. Mais Trezeguet en décida autrement. Sur un centre de Robert Pirès, il envoie une ogive en pleine lucarne. Le temps s'arrête. La France vient de gagner l'Euro grâce à son but(eur) en or. Tout sourire, celui-ci enlève son maillot et court partager sa joie avec le reste de son équipe.

Au soir du 9 juillet 2006, la France et l'Italie (encore) s'affrontent en finale de Coupe du monde. Zidane expulsé, les deux équipes se dirigent tout droit vers les tirs au but. Trezeguet se retrouve face à Buffon, son coéquipier en club. Il prend beaucoup d'élan, ce qui est souvent mauvais signe, et sa frappe sèche vient se heurter contre la transversale. Le temps s'arrête. La France vient de perdre la Coupe du monde. Trezeguet est en larmes. Son histoire d'amour avec l'équipe de France vient de s'achever.

Presque neuf ans plus tard, Trezegol, comme il était surnommé, vient de mettre officiellement un terme à sa carrière menée entre l'Argentine, son pays d'amour, la France, son pays d'accueil, et l'Italie, le pays de son envol. Une carrière entière à enfiler les buts comme des perles, d'abord avec son coéquipier à Monaco et (parfois) en équipe de France, Thierry (Titi) Henry, puis au côté de celui avec qui il formait l'une des meilleures attaques d'Europe durant ses années bianconeri : Alessandro Del Piero.

Trezeguet c'était « Monsieur un tir = un but ». Ou, dans le pire des cas, un contrôle en pivot + un tir = un but. Il n'était ni le plus rapide, ni le plus physique, ni le plus technique, mais il n'en avait pas besoin. Il possédait ce qui a fait la renommée des plus grands buteurs de l'histoire : la science du but. Trezeguet était de la race des renards de surface, des purs numéros 9, que le football moderne, ultraphysique et réclamant des joueurs plus polyvalents, a bannis des terrains. Ne reste plus que le génial Klose, et à certains moments son coéquipier en club Thomas Muller, ou le Colombien Radamel Falcao, pour rentrer dans cette catégorie.

Mais la fin de carrière de Trezeguet dénote également l'extinction d'une autre race : celle de l'antistar. Lorsque sa Juve descend en série B à la suite du Calciopoli, il fait le choix de rester et d'aider son club de cœur à remonter en série A. Sa « plus belle victoire » lors de ses dix années en bianconero, confiera-t-il à la Gazzetta dello Sport. En août 2010, c'est chez le promu espagnol d'Hercules Alicante qu'il choisira de poursuivre sa carrière. Un peu plus d'un an plus tard, il signera avec River Plate, le mythique club argentin, pour retrouver la folie des stades d'Amériques du Sud et les plaisirs de sa jeunesse.

Trezeguet aurait pu quitter la Juventus pour un club tout aussi huppé ou terminer tranquillement sa carrière avec un contrat en or dans un championnat de seconde zone. Mais cela aurait été tellement contradictoire avec le joueur qu'il était. Il était comme un enfant sur le terrain. Boudant quand il était écarté, criant de joie lorsqu'il marquait et pleurant sans retenue lorsqu'il perdait. Un joueur émotif, comme les entraîneurs les redoutent et les supporteurs les adorent. Un joueur qui, au moment de son jubilé devant le public du Juventus Stadium en 2014, déclara : « J'ai envie de pleurer, sincèrement, je ne pourrais jamais oublier ce que la Juve a fait pour moi. Et c'est aussi grâce à vous qui m'avez soutenu pendant 10 ans, merci à tous, pour tout. »

Tout est dit. Merci à toi, David.

David Trezeguet, en trois actes, c'était : des buts, des sourires et des larmes !Au soir du 2 juillet 2000, la France et l'Italie se disputent la finale de l'Euro. À 1-1 durant la prolongation, on se dit que les deux équipes devront se départager durant une séance de tirs au but. Mais Trezeguet en décida autrement. Sur un centre de Robert Pirès, il envoie une ogive en pleine lucarne. Le...

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