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Scan TV - Clin d’œil

Un petit écran dont les effets néfastes deviendront grands

Que de mauvaises nouvelles circulent sur notre petit écran actuellement avec quelques coupures de séries télévisées, de chansons pop avec des tenues vestimentaires de plus en plus réduites à leur plus simple forme qui remontent un peu le moral en faisant croire, tant bien que mal, à des jours meilleurs.
Entre le marasme politique et le vide de la première présidence, les médias télévisés sont là pour véhiculer l'opinion publique comme bon leur semble. La thématique change comme on change ses chaussettes : entre un « live » d'Abou Faour qui fait le tour des établissements qui nous servent de la salmonelle à gogo et les silos de grains servant d'aire de jeux aux rats et cafards, on passe à un direct des intempéries qui, pour la surprise générale, entraînent de la pluie et de la neige avec des routes coupées sur fond d'Apocalypse Now animé par des reporters haletants comme s'ils couvraient le réveil du Vésuve et qu'ils couraient devant la lave... Des sujets brûlants et honteux des mois derniers sont relégués au second plan selon l'humeur du chef d'orchestre de ces retransmissions télévisées, comme le dossier des militaires détenus à Ersal, les dépotoirs de déchets qui ravagent les eaux libanaises les transformant à chaque arrivée de la saison des pluies à un gigantesque lac d'ordures.
Sans oublier, bien sûr, le défilé chaque soir des islamistes qui procèdent à leur rituel de terroriser les téléspectateurs avec leurs atrocités barbares qui prennent toute leur ampleur quand elles sont diffusées par les télés à des heures de pointe. Ces hommes en noir sont les «méchants» qui viennent accaparer notre sommeil et notre télé, c'est le sujet qui nous empêche de zapper de chaîne et qui nous fait jaser sur les réseaux sociaux en leur promettant vengeance. Mais on a tous peur, même ceux qui prient, ceux qui font la fête chaque soir, ceux qui font la strip-tease, ceux qui font du yoga, ceux qui font la guerre, ceux qui font leur course matinale, ceux qui font l'amour matin et soir, ceux qui ont fui depuis les années 80 en France, en Amérique, en Australie... On est tous concernés, on a tous peur... de cette grande figure monstrueuse qui a été maquillée et agrandie par les médias eux-mêmes qui vont la chercher si elle ne se manifeste pas. Elle a été la vedette entraînée par cette ivresse de s'afficher sur tous les écrans, la pâture de cette avidité qu'ont les médias de trouver la «bonne» mauvaise nouvelle qui leur rapportera davantage de téléspectateurs.
Que de mauvaises nouvelles qui augmentent notre agressivité sans qu'on le sache et qui nous font verser dans la dépression la plus profonde si on ne se rattrape pas et qu'on ne se ressaisisse pas à temps.
Les enfants, se dit-on, peuvent tranquillement regarder «Tiji» ou «Nickoledeon Junior» dans la pièce voisine, ils sont en sécurité. On les laisse dans leur bulle utopique où il y aura toujours un «happy ending», comme dans les feuilletons à l'eau de rose de maman: le héros ne meurt jamais et les bons triomphent des méchants.
Mais qu'en est-il des nouvelles qu'on passe en boucle à la maison et en voiture? Les images entrevues sur la télé du salon et qu'on leur dit qu'il ne faudrait pas voir? Que font ces mauvaises nouvelles à cette «génération de Play Station» qui déjà joue au bourreau des religieuses et des prêtres dans leurs jeux favoris et qui s'amuse à lancer des bombes dans leur monde virtuel couchée dans sa chambre en toute sérénité. Cette génération a banalisé la violence en temps de paix, contrairement à nous, leurs parents, qui avons rejeté la violence en temps de guerre grâce à une télévision moins ambitieuse, plus simple, plus saine, moins schizophrène, qui avait le sens des valeurs et celui de l'éthique journalistique en proposant à chaque heure un menu télévisé adéquat. Sommes-nous à l'époque de l'évolution et de la poussée technologique, ou à celle de le régression, de la dégradation et de la déshumanisation de la télévision ?

Que de mauvaises nouvelles circulent sur notre petit écran actuellement avec quelques coupures de séries télévisées, de chansons pop avec des tenues vestimentaires de plus en plus réduites à leur plus simple forme qui remontent un peu le moral en faisant croire, tant bien que mal, à des jours meilleurs.Entre le marasme politique et le vide de la première présidence, les médias...

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