Nucléaire: l'UE devrait prolonger le gel de certaines sanctions contre l'Iran

L'Union européenne devrait continuer de geler certaines de ses sanctions économiques contre l'Iran du fait de la prolongation des négociations nucléaires décidée à Vienne, a appris l'AFP lundi de sources concordantes.
Cette décision doit être adoptée par les 28 Etats membres mardi par le biais d'une procédure écrite. Elle devrait être publiée dans la foulée au Journal officiel de l'UE, a expliqué à l'AFP une source européenne.

"Il s'agit de la prolongation du gel d'un certain nombre de mesures" restrictives prises contre l'Iran, a indiqué une source diplomatique à l'AFP. Elle faisait référence à l'assouplissement des sanctions européennes décidé en janvier en application de l'accord intérimaire conclu à Genève il y a un an entre Téhéran et le grandes puissance du groupe des "5+1" (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne). "Les négociations sont prolongées, ont prolonge donc aussi le dispositif", a-t-elle affirmé, sans préciser jusqu'à quelle date.

L'UE avait suspendu le 20 janvier certaines de ses sanctions s'appliquant à des secteurs-clé de l'économie iranienne comme les produits pétrochimiques, le commerce de l'or et des métaux précieux et les transferts financiers, en échange du gel par Téhéran d'une partie de ses activités nucléaires sous la surveillance d'inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Ces dispositions donnant des gages de bonne foi des deux côtés étaient prévues dans l'accord conclu le 24 novembre 2013 à Genève.

La suspension des sanctions avait déjà été renouvelée une fois par l'UE, en juillet et jusqu'à ce 24 novembre, date-butoir pour trouver un accord définitif sur le programme nucléaire iranien. Selon les Occidentaux ce programme a des objectifs militaires alors que Téhéran affirme qu'il est purement civil.

Mais après une semaine de discussions acharnées, l'Iran et les grandes puissances n'ont pas réussi à s'entendre lundi à Vienne, et les négociations sont prolongées. "Il n'a pas été possible d'obtenir un accord à la date limite" de lundi soir, a reconnu le chef de la diplomatie britannique Philip Hammond. "Nous avons en conséquence prolongé jusqu'au 30 juin 2015", a-t-il précisé.